Certains n’ont été repêchés que par la peau des fesses, certains autres pourraient figurer dans la catégorie supérieure mais j’ai aimé les films ci-dessous. Les daubes, ici, les films que j’ai pas aimés, ici.
Moonlight
C’est un tout petit oui. C’est mignon. C’est un peu « le cinéma d’auteur pour les nuls » quand même mais c’est mignon. Evidemment ils sont pas trop habitués aux Oscars alors si en plus c’est une histoire de garçons pas blancs qui se font des guilis au kiki, ça les défrise complètement. M’enfin, ça se regarde. Dernier plan à la fois prévisibe et inadmissibe en revanche.
Le Brio
Là aussi c’est un tout petit oui, un tout petit moui même car c’est d’un conformisme dans ses grandes lignes… M’enfin, Yvan Attal les gère avec une certaine malice, une certaine distance, une certaine justesse aussi, il faut bien l’avouer, qui font que c’est pas dégueulasse alors qu’on pouvait s’attendre au pire. Disons que c’est un téléfilm qui se regarde bien.

My Cousin Rachel
Petite meringue anglaise pour lesquelles j’ai un faible, type Confident royal. Du coup, cf ci-dessous.
Confident royal
The Young Lady
Ca pourrait entrer dans la même catégorie que les 2 films précédents car c’est aussi un genre de period piece comme disent les anglo-saxons (un « film historique ») mais c’est moins pittoresque, moins aimable. Moins meringue. Il s’agit en réalité d’une sorte de conte froid et cruel qui à ce titre mériterait d’être scandinave. C’est pas mal. Pas dingue mais pas mal. Comme un film scandinave.

T2 Trainspotting
Un beau soleil intérieur
Get out
L’un des films plébiscités cette année : faut pas déconner quand même… Mais c’est bien foutu oui, à la fois plaisant et édifiant, efficace dans son versant pamphlétaire. Utilisation un peu trop systématique et paresseuse des jump scares dans les scènes de suspens/horrifiques en revanche.

Ouvert la nuit
The Meyerowitz Stories
Celui-là il était vraiment à ça d’aller dans la catégorie inférieure, voire dans le Flop 2017: insupportable caricature de cinéma new-yorkais bourgeois, avec d’insupportables personnages bourgeois qui s’écoutent parler de leurs insupportables préoccupations bourgeoises d’insupportables bourgeois new-yorkais. Mais en se recentrant in extremis sur le personnage le plus humain et touchant (celui interprété par un excellent Adam Sandler), le film finit par toucher in extremis là aussi. Mais j’ai beaucoup de mal avec le cinéma de Noah Baumbach…

Santa & Cie
KO
Ca démarre comme une satyre féroce, brutale même, du milieu de la télévision (Fabrice Gobert est le créateur de la série Les Revenants, sympa l’image qu’il donne de ce milieu qu’il connait donc bien…) puis ça bascule sans crier gare vers du Lynch soft. Dommage que la fin, un peu édulcorée, dilue ce qui a été mis en place précédemment mais KO mérite une 2ème chance si t’en as l’occasion.

Marie-Francine
La Mécanique de l’ombre
La colle
Chaque année, j’attends avec une certaine impatience l’article/bilan/top de Slate sur les comédies françaises de l’année. Je suis souvent en phase et il me fait découvrir des films négligés ou que je n’ai pas eu le temps de voir. Cette année par exemple, La colle, chouette teen movie plus que comédie en réalité, énième mais efficace variation sur Un jour sans fin. J’en dis pas plus, l’article en parle très bien. Après, son problème (à l’article en question), c’est qu’il donne aussi très envie de voir les daubasses de l’année…

The Lost City of Z
Je pensais le mettre dans la catégorie supérieure parce que c’est quand même beau, c’est parfois fort et la conclusion est superbe. Mais il m’en reste quasiment rien sinon un gros sentiment de frustration : je trouve que ça manque d’ampleur, que c’est trop court, que ça va trop vite. C’est paradoxal pour un film aussi long et probablement assez cher mais j’ai vraiment eu le sentiment d’un film un peu tronqué, un peu inabouti. Pas hyper convaincu par l’acteur principal non plus (Charlie Hunnam), qui se donne pourtant beaucoup de mal et se donne tout court. Sienna Miller est excellente en revanche.
L’Echange des princesses
En littérature, il y a Didier Van Cauwelaert, Erik Orsenna, Jean-Claude Ruffin (ou Marc Dugain, réalisateur du film également auteur), des écrivains que je qualifierais de « patrimoniaux », sérieux, dignes, français et un peu chiants (j’en ai évidemment lu aucun, c’est un jugement gratuit). L’Echange des princesses est à l’image de cette littérature confortable et bourgeoise : y a pas beaucoup de cinéma mais c’est pas scandaleux non plus, ça se regarde assez bien. En réalité, le film tient uniquement grâce à son intérêt historique (il narre un épisode relativement méconnu mais passionnant) et si je n’en avais aucun à son égard (d’intérêt. Pour l’intérêt historique), j’aurais trouvé ça chiant comme la pluie.

Spider-Man: Homecoming
Si j’ai bien compris, l’AMN (Amicale des Marveliens Nazis) conchie ce film. Mais bon, si j’ai bien compris aussi, ils sont jamais contents ces gens-là. Moi qui ne suis ni marvelien, ni amical, ni nazi, je me fous un peu de leurs débats: j’ai passé un bon moment. Ok, c’est scandaleux que Peter Parker n’ait visiblement pas été génétiquement modifié et qu’il doive se ravitailler en fluide comme on va faire le plein d’essence, Michael Keaton reprend son rôle, voire son costume de Birdman, et c’est beaucoup trop long, comme tous les Marvels. Mais l’acteur qui interprète Peter Parker est vraiment super, son pote side-geek est super, la petite nana est super, les vannes sont super (drôles). Que demander de plus ?
Numéro une
Marrant comme certains films donnent l’impression d’avoir été tournés dans l’ordre chronologique: ça démarre très bien, ça s’essouffle un peu jusqu’à un gros coup de mou au début du dernier tiers et puis c’est comme s’ils s’étaient rendu compte que ça partait en couille, hop, ça remet un bon coup de collier et ça se termine bien. En tout cas c’est globalement de la belle ouvrage comme on dit. Un sujet très 2017, forcément, et puis réalisé par une femme, parfait… Enfin, mais ça c’est très perso, j’aime beaucoup les films qui se déroulent dans le milieu des grandes entreprises (cf Corporate aussi par exemple, que j’ai nettement moins aimé mais que j’ai quand même aimé pour cette raison. Oui j’ai plus rien à dire et je m’enlise, à demain pour la suite).
