Top cinéma 2017 – Non

Des films, nombreux, que j’ai pas aimés sans qu’ils m’aient fait régurgiter mes shortbreads pour autant. Les daubes, c’est ici.

Baby Driver

J’ai trouvé ça plutôt agréable sur le coup, même si le film ne tient pas sa promesse du formidable 1er quart d’heure. Le problème c’est que je n’en retiens rien et que je l’ai même totalement oublié dès le générique de fin. Et puis j’ai un problème avec l’acteur principal que je trouve inintéressant et anti-charismatique au possible. Et puis j’ai pas ri ni même souri une seule fois, c’est embêtant…

Charisma level: Pierre Rochefort.

 

La planète des singes: Suprématie

Énorme déception car j’en attendais beaucoup après des critiques quasiment unanimes et un 2ème volet absolument parfait. A vrai dire je l’ai lui aussi rayé de ma mémoire, je saurais plus expliquer ce qui m’a déplu/gêné ici. Je crois que j’ai jamais été dedans, tout simplement, et que je n’ai pas adhéré à la forme (et au fond) nettement plus universaliste de ce volet.

 

Brimstone

Centré sur la condition des femmes dans le Far West, condition dont on peut dire qu’elle était peu enviable, Brimstone est un western gothique néerlandais (wtf) construit comme une variation sur La Nuit du chasseur : un pasteur maléfique (Guy Pearce) poursuit une jeune femme (Dakota Fanning) sur 4 chapitres modestement intitulés « exode », « genèse » etc. Ça se veut lourd de sens mais c’est prétentieux et emphatique, ça s’imagine gore, c’est surtout sadique voire complaisant. C’est super long en plus. Et l’utilisation, sadique là aussi, qui est faite de Carice Van Houten, qui a par ailleurs rencontré son mari (Guy Pearce) sur le tournage mais bon, passons, je saurai attendre, est proprement scandaleuse : on la voit jamais à poil.

Scandaleux

 

Le sens de la fête

Ici

 

The Square

Quand un film censé créer le malaise (et il se donne du mal pour y arriver) génère plutôt de l’embarras qu’autre chose. Enfin, je suis réducteur, pardon : de l’embarras, de l’ennui, de l’agacement. Et puis comme j’ai une haute opinion de moi, j’aime pas me faire faire la leçon. Mais alors quand je me la fais faire par un type qui n’a rien à m’apprendre… Enfin, c’est pas insupportable, c’est déjà ça je suppose.

Quand tu veux pas faire tourner les serviettes.

 

Thelma

J’ai pas trouvé ça mauvais, je vois mal comment on peut trouver ça mauvais d’ailleurs tant le film s’évertue à avoir tout juste, sur tout, tout le temps, mais précisément, c’est ce qui me gêne et finit par m’agacer : ce côté « ta bite a un goût », « film de genre pour lecteur de Télérama« . C’est trop propre, trop chichiteux, trop aseptisé. Si on compare avec le film dont il se rapproche le plus (Carrie)… C’est vraiment scandinave. Mais ça se regarde plutôt bien. C’est scandinave.

 

Ça

J’ai pas lu le bouquin et j’ai pas vu non plus le célèbre (?) téléfilm multi-diffusé et qui a traumatisé des générations (?) de téléspectateurs. Tout ça pour dire que je suis simplement allé voir un film, sans attentes ni a priori. Bon, je me suis pas ennuyé m’enfin… Ca surfe à mort sur le succès de Stranger Things, qui lui-même est redevable de tout ce que Ca synthétise (Stephen King, les productions Amblin, les enfants martyrs/vengeurs, « les années 80 » pour faire court etc).  On se retrouve donc devant un film qui s’inspire d’une série qui elle-même s’inspire en partie du livre dont il est l’adaptation. L’un des gamins de la bande est carrément l’un des gamins de Stranger Things, c’est dire s’ils se sont cassé le cul les mecs.

 

Le Bonhomme de neige

La critique a massacré le film et c’est un peu exagéré : ça va, c’est pas non plus la catastrophe absolue décrite par beaucoup. C’est simplement très mal branlé, avec un montage bancal qui confère au film un rythme inconfortable: on dirait un cycliste qui change de braquet toutes les 2 minutes sans jamais parvenir à trouver le bon. Pour rappel, la production n’a pas pu filmer tout ce qu’elle voulait faute de budget et devant le résultat, forcément foireux, le studio a complètement remonté le film. C’est dommage car j’aime beaucoup les 2 précédents films d’Alfredson (Morse et surtout La Taupe) et s’il y a bien un mec qui aurait pu sublimer une somme tout classique histoire de serial-killer bien glauque, c’était lui. Malheureusement, on ne verra probablement jamais le film qu’il avait en tête.

Sinon évidemment, y a Rebecca « coeur avec les doigts » Ferguson

 

Les Proies

J’étais à ça de le mettre dans mon flop de l’année mais c’est joli, comme toujours avec Sofia Coppola. Quelle paresse intellectuelle quand même… Y a vraiment rien ici qui n’était déjà dans le film original. Et qu’on ne vienne pas me parler d’un regard féminin/iste, ça aussi c’était dans le film de Siegel.

 

Kingsman 2

J’aurais aimé l’aimer, je l’attendais avec une certaine impatience: j’ai revu le 1 juste avant et j’en sous toujours aussi fan. Malheureusement j’ai l’impression d’y trouver tout ce que certains reprochent au premier volet: puéril, superficiel, vulgaire etc. Et puis c’est loooooooong. Gros coeur avec la bite les doigts pour Julianne Moore en revanche.

Ah la la…

 

Corporate

Ici

 

120 battements par minute

Ca m’a un peu impressionné sur le coup, à défaut de m’emporter mais plus le temps a passé, moins le film m’a laissé un grand souvenir. C’est assez programmatique et convenu en fait cette façon de ne pas céder au pathos, d’être (un peu) radical, de créer malgré tout l’émotion par la bande. C’est prévisible, sur le fond et sur la forme. Je remets pas en doute la sincérité ni l’ « importance » du projet évidemment mais 120 battements par minute matérialise une autre forme de conformisme cinématographique en réalité. Enfin, j’aimais beaucoup Adèle Haenel quand elle a débarqué mais putain, ses éternels yeux ronds grands ouverts et bouche pincée/air interdit, j’en peux plus. Elle était à ça de mon top « dégage ».

 

Rock’n’Roll

Il faut être honnête : ça commence bien. Si si, vraiment. C’est tout pompé sur Platane et donc Ricky Gervais mais c’est drôle. En version un peu édulcorée certes mais drôle quand même. Sauf que ça dure qu’une petite demie-heure. Et qu’après ça, il faut s’enquiller 1h45 de private joke complaisante et plus drôle du tout. M’enfin ça évite le flop car un truc aussi suicidaire, ça force le respect quelque part.

Aujourd’hui 5 janvier 2018, je n’ai aucun commentaire négatif à émettre au sujet de Marion Cotillard

 

Ava

Cahier des charges « premier film français » respecté à la lettre: récit d’apprentissage, éveil à la sexualité, ancrage naturaliste, acteurs amateurs, acteurs films-d’auteur (Laure Calamy) etc etc. Qu’est ce qui fait qu’ici ça m’ennuie alors qu’ailleurs (j’ai pas d’exemple qui me vienne là), avec les mêmes éléments, je peux marcher à fond ? Difficile à dire…

 

Wind River

Le cinéma indé américain a ses poncifs lui aussi : les grands espaces métaphysiques, la violence sèche, les oubliés du rêve américain (l’action se déroule dans une réserve indienne), l’ambiguïté morale, les acteurs bankable/grand public venus s’encanailler (Jeremy Renner et Elizabeth Olsen). Il y a tout ça dans Wind River, et ça se regarde bien car cette forme de mythologie US inversée dont Les Raisins de la colère de Steinbeck seraient le terreau (avec le Nebraska de Springsteen en bande son), ça marche toujours. Mais j’ai trouvé ça un peu forcé, un peu prévisible, notamment dans les touches d’humour censées désamorcer la tragédie… J’ai vu au générique de fin que c’était produit par le lourdingue Peter Berg, qui, après le succès (mérité) de Friday Night Lights, s’est fait le dépositaire de ce registre viril-humain-pathos-sans-être-complètement-pathos-non-plus et ça ne m’a pas du tout surpris.

Petit, moche et jamais marquant mais pourtant toujours casté sur des « gros » films : Jeremy Renner est une énigme totale pour moi

 

Loving

Ici

 

D’après une histoire vraie

Le film s’est fait massacrer, il est resté qu’une semaine à l’affiche dans « mon » ciné. Bon, c’est nul mais ça va, c’est pas du Carax non plus, faut pas déconner. On sent un petit peu la patte du maître au détour d’un plan, d’une ligne de dialogue. Faut chercher évidemment parce que oui, c’est naze mais bon, c’est déjà ça.

 

Chez nous

Complètement oublié ce truc… Je suis bien en peine d’en dire quoique ce soit sinon que je m’y suis puissamment fait chier et que j’ai trouvé ça lourdaud.

Je viens de percuter que le jeune gars là joue aussi dans le film de Xavier Beauvois. Acteur ch’ti donc.

 

Le Redoutable

J’avais envie d’aimer, parce que le film s’est fait démolir un peu par principe j’ai l’impression (alors que le sujet me paraissait intéressant), parce que je suis un énorme fan des 2 volets d’OSS 117 et parce que j’ai beaucoup d’affection pour Michel Hazana(sid)vicius, cinéaste-cinéphile intelligent, humble, cultivé, passionné et par conséquent foncièrement aimable. Je me suis pas ennuyé mais bon… Qu’est-ce qu’on en retient au-delà de la reconstitution fétichiste et bluffante? Pas grand chose j’en ai bien peur. Ceci étant, je n’en démords pas, je trouve ça intéressant et même courageux d’avoir fait ce film alors que Godard est à la fois intouchable (on l’a bien vu avec les réactions critiques) et que plus personne n’en a rien à foutre de lui : fais un sondage autour de toi pour vérifier qui a déjà vu un de ses films, tu vas rire (ou pleurer).

 

Coexister

C’est une déception car j’aime les précédents films de Fabrice Éboué et qu’ici, le film ne va jamais plus loin que son postulat. Alors oui, y a de très bons gags (les parodies de tubes au début par exemple), vraiment terribles mais c’est un peu paresseux/prévisible. C’est en outre un film foncièrement bienveillant, surtout avec l’idée même de religion, c’est peut-être ça qui me gêne au fond. J’imagine que vu le climat ambiant, Eboué a préféré jouer cette carte là mais j’eusse aimé davantage d’iconoclasme, d’irrévérence et de mauvais esprit d’autant qu’il est coutumier du fait.

Jonathan Cohen réclame un vrai premier rôle pour lui tout seul : il le mérite.

 

Jackie

Ici

 

Alibi.com

Bon, c’est nul évidemment… Mais y a quelque chose de sympathique, parce que modeste, chez cette petite bande qui me les rendra jamais détestables. En revanche je suis pas allé voir Épouse moi mon pote, leur autre film sorti cette année, faut quand même pas déconner.

 

It Comes at Night

Encore un film de genre-d’auteur. Et les films de genre… bah c’est bien quand c’est fait par quelqu’un qui aime ça et qui y va à fond quand même. Et puis quand tu te fais chier pendant un film très court…

Quand tu veux pas du tout spoiler le film

 

Le Caire Confidentiel

Je sais plus quelle était la phrase exacte mais j’ai pensé à ce qu’a dit Godard un jour: qu’en gros, on aurait progressé lorsque le public irait voir aussi bien un mauvais film turc qu’un mauvais film américain. En ce sens, le relatif succès de Le Caire Confidentiel (film égyptien), est une bonne nouvelle. Je suis peut-être un peu sévère : c’est pas si mauvais que ça, je me suis simplement ennuyé devant cette histoire de flic corrompu pris d’un sursaut d’amour-propre et d’intégrité lors d’une affaire de meurtre couverte par une hiérarchie encore plus corrompue que lui. Un récit très classique jamais transcendé sur le plan cinématographique, le seul intérêt étant qu’il se déroule dans un décor inédit pour le public occidental.

 

La grande muraille

Là encore un film qui s’est fait massacrer de manière un peu disproportionnée selon moi: c’est nul mais c’est pas non plus hyper nul. Putain les mecs, voyez les comédies signées Farrugia ou Philippe de Chauveron et on reparle. Ici au moins on s’ennuie pas. Mais c’est nul oui, y a pas débat.

Le plus naze dans cette histoire, c’est Matt Damon et ses propos de gros beauf au sujet de l’affaire Weinstein

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