Jackie – critique

22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut. (Allociné)

C’est rare qu’un film me laisse autant perplexe. J’ai trouvé ça… nul ? Je crois. Je suis pourtant content de l’avoir vu. Enfin, je crois.

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Le problème de Jackie, c’est qu’il est cousu de fil blanc. Je parle pas de son intrigue évidemment (spoiler : il meurt dès le début) mais de la façon dont le sujet est traité: il ne s’agit pas d’un biopic conventionnel et en tant que tel, il s’attarde sur un moment précis (l’immédiat après assassinat de JFK donc) qu’il évoque plutôt par bribes, moments, séquences, plus ou moins fugaces, et censés créer un portrait en mosaïque de la principale intéressée (et à travers elle, du principal intéressé). Un biopic d’auteur quoi.

Jackie erre comme un zombie, Jackie pleure, Jackie picole, Jackie fume (main ne veut pas que ça se sache), Jackie est perdue, Jackie est forte, Jackie est manipulée etc. etc. ad lib. Avec lenteur, cérémonial et une sorte d’emphase low-key, un peu faux-cul. Le générique final nous apprend que c’est co-produit par Darren Aronofsky, et bon sang mais c’est bien sûr, ça ressemble à The Wrestler. Baillements… D’ailleurs ma voisine de rangée s’est endormie à peine le film commencé et jusqu’à ce que les lumières s’allument alors que sa copine n’arrêtait pas de regarder l’heure sur son portable. Parenthèse : insupportables ces gens qui peuvent pas s’empêcher de consulter leur téléphone pendant le film. Petit conseil à ma starlette :  télécharge le film et regarde le chez toi ou au moins règle la luminosité de l’écran au plus bas, merde.

Bon tout ça pour dire que c’est joli mais qu’on se fait un tout petit peu chier. Dans le dernier quart d’heure, Pablo Larrain donne l’impression de se réveiller lui aussi, tel un étudiant qui se rend compte qu’il ne lui reste plus que 20 minutes pour caser tout ce qu’il a à dire dans sa dissertation : il tente de donner du sens à tout ce qui précède mais c’est brouillon, ça part dans tous les sens, ça ne rattrape pas ce qui précède et surtout, on s’en fout fondamentalement. Non mais j’ai trouvé ça nul en fait… La Portman est bien quand même, elle a pourtant tendance à me gonfler d’ordinaire.

Dans le couloir menant à la sortie, j’ai capté ce bref échange entre 2 personnes âgées qui m’a fait sourire:

– Non et puis cet assassinat de Kennedy c’est vrai que quand même, pfiou…
– Hmm… Sombre histoire.

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