C’est devenu une coutume sur Grande remise, à tel point que presque 3 personnes me l’ont pour ainsi dire réclamé dans la semaine : le débrief de la Cérémonie des César.
Donc , comme l’an dernier, l’année précédente et encore celle d’avant, n’importe quoi, n’importe comment sur la 43ème Cérémonie des César.
Le sympathique Manu Payet (prononcer « payett », comme Dimitri) succède donc à l’immonde Jérôme Commandeur. C’est bieng.
Allez boum, comme d’hab’ ou presque, on attaque par un numéro chanté-dansé. Ambiance Oscars–Hollywood donc pour commencer. Bon.
Ambiance « Hollywood » qui cède vite la place à une ambiance « spectacle de fin d’année »: la cheaperie des costumes en carton-pâte… On dirait des Curly géants.
Ambiance « spectacle de fin d’année » qui cède tout aussi rapidement la place à une ambiance « c’est à chier ».
Isabelle Huppert est donc la bonne élève de l’année qui a gagné le droit d’être assise à côté de la Ministre de la Culture.
Après un numéro musical calamiteux, Payet rattrape bien le coup, malgré un stress évident. Bonnes vannes, bien senties, ça aide.
TRES bonne vanne sur l’égocentrisme de Nicolas Bedos, validée par la salle. Vas-y Manu, c’est bon.
Très bon passage sur Petit paysan également.
Wow Penelope Cruz quand même… Et puis y a pas à dire, ils forment un beau couple avec Javier Bardem.
Premier hommage de la soirée, consacré à Jeanne Moreau. Suis je un traître à la Nation si je dis que sa disparition ne m’a pas vraiment touché? Grande dame, grande actrice bien sûr mais bon… Je ne retiens vraiment que le Journal d’une femme de chambre en fait…
Evidemment, extrait de son duo avec Vaness sur Le Tourbillon de la vie. Du coup je crains un retour plateau avec sa reprise en version slam par Grand Corps Malade et la Cotillard.
Hein??? Vanessa Paradis présidente de la soirée??? Madame Benchetrit? Un amour de sorcière? Sous les jupes des filles? Putain… Loi travail, statut des cheminots et maintenant ça??? Merci Macron.
La sublime plastique de Juliette Binoche dans Un beau soleil intérieur m’avait fait oublier à quel point cette femme, et cette actrice, était irrémédiablement chiante.
C’est (vraiment) parti, première récompense de la soirée pour 120 Bpm: Nahuel Perez Biscayart, hyper prévisible. J’avais pas remarqué jusqu’à ce soir qu’il avait un très léger accent sud-américain (il est argentin).
C’est nouveau la musique qui est lancée pour couper la chique aux discours trop longs non? On va pas se mentir: comme Michel, je suis pour même si à 2 reprises elle se lancera à des moments plutôt inopportuns.
Le tunnel des César techniques récompense bien sûr majoritairement le Dupontel. Incompréhensible que Caroline Champetier n’ait pas eu le César de la meilleure photo pour les Gardiennes.
Laurence Ferrari fait partie des invités. Ok.
Drôle, provocante et subversive (rire de la cause tout en la soutenant), Blanche Gardin au-dessus du lot.
Révélation féminine, Camelia Jordana. J’aurais préféré Iris Bry mais c’est mérité. Nous on méritait pas qu’elle nous inflige ce look de merde en revanche.
« C’est le moment #balancetonporc. Les nommés sont… » Bien Manu, bien. Il est de plus en plus à l’aise, toujours aussi drôle sans jamais tirer la couverture à lui, impeccable le type.
Et Pascal Elbé qui vient comme chaque année remettre son trophée, pepouze. Il couche avec Terzian ou quoi? J’ai vérifié du coup: en 2017 il est apparu dans Knock et dans L’Araignée rouge (??): suuuuuuuupeeeeeeeer.
Aaaah, bien le sketch Bureau des légendes, très bien même.
Et le sketch qui suit avec Eddy Mitchell!
Quelle émotion Arnaud Rebotini… (meilleure musique). Ca fait plaisir à voir. Et puis quelle allure ! Allez les hipsters, soyez gentils, rasez vos 3 pauvres poils au-dessus de la lèvre et laissez les moustaches aux hommes.
Fidèle à sa réputation, Louis Garrel a donc choisi de porter en col roulé noir. Il cherche un peu non ? Enfin, il est quand même beau ce salaud.
Encore un très bon passage de Manu Payet (La saucisse)
Nouveau prix: le César du public. La liste des nommés fait mal aux yeux (Valérian, Alibi.com). L’extrait de Raid Dingue, le lauréat, est fascinant de nullité: merci, j’ai hyper envie de le voir maintenant. César remis par Line Renaud.
D’ailleurs c’est quoi sa position à Line dans l’affaire de l’héritage de Johnny? Les Français ont le droit de savoir.
Je me souviens qu’au tout tout début, je l’aimais bien Dany Boon. Je le trouvais (un peu) original, (un peu) drôle. Je me souviens de ça et j’ai honte de moi.
OK, c’est donc maintenant, là, tout de suite: Dany Boon–Line Renaud, LE passage très gênant et interminable de la soirée. Le plan de coupe sur Manu Payet, drôle, vif, pertinent lui, fait mal.
Quand tu te demandes si c’est la robe qui est à chier ou si elle est enceinte
Oh Penelope… Quel beau discours, simple, naturel ❤ Sa maman, son mari, le grand Pedro (Almodovar) dont j’aime tant les films… Ils font venir le roi Juan Carlos ou Iker Casillas et je décède d’émotion.
Petit paysan, meilleur premier film ! Ca veut dire qu’il aura pas le César du Meilleur film mais ça fait plaisir quand même.
Beau discours d’Hubert Charruel, simple et naturel lui aussi.
Olga Kurylenko, sublime beauté slave. Présence un peu surprenante d’ailleurs non ? D’autant qu’elle est arrivée par surprise, sans applaudissements ni rien… Enfin, elle est sublime. A noter un sens de la mode très slave lui aussi avec une robe Desigual bien dégueulasse.
Et on continue dans l’hommage aux années 80 avec le duo Pierre Richard–Sophie Marceau. Cohérents jusqu’au bout, ils nous gratifient d’un petit numéro bien daté lui aussi, bien pas-drôle-du-tout.
Manu Payet dans le prochain Nakache–Toledano, on parie ? Il est bon putain. Et les plans de coupe les montre toujours morts de rire.
LAETITIA PARTOUT JUSTICE NULLE PART: oui, j’ai un faible pour Laura Smet.
C’est une évidence, mais c’est quand même incroyable comme Sara Giraudeau est la fusion parfaite des ses 2 parents.
Pascal Elbé a son pendant féminin: Elsa Zylberstein. Quasiment disparue des radars, toujours remettante d’un prix. Comprends pas.
Comme souvent, j’ai rien à dire sur les derniers César, les plus importants, qui s’enchaînent très vite alors qu’on a pris 3 heures pour en décerner 4 et demi.
Qu’est-ce qu’elle est menue Isabelle (Huppert) quand même… Tiens ça me fait penser que j’ai revu La Ritournelle l’autre soir: c’est vraiment un chouette film et elle y est à croquer.
Et c’est fini, avec le discours aussi irréprochable et inattaquable qu’ennuyeux de l’équipe de 120 Bpm.
Bon ben c’était cool ! 120 Bpm grand vainqueur, suivi de près par Au Revoir là-haut mais de belles récompenses pour Petit paysan, mon préféré, ça fait plaisir. Et un excellent Manu Payet, à la fois drôle, vif, moqueur et bienveillant, qui, surtout, n’a jamais vampirisé la cérémonie (coucou Florence Foresti). J’ignore comment il a été reçu par les décideurs et le public mais si ça tenait qu’à moi, il remettrait ça l’an prochain.