Après le succès critique et public de mon billet sur la cérémonie de l’an dernier (presque 4 like sur Facebook, 2 commentaires franchement positifs à la machine à café), j’en remets une couche avec mes réflexions sur la 41ème cérémonie des Césars.
– Florence Foresti donc. Pourquoi pas après tout.
– Bon. Un peu longuet ce sketch d’introduction. Un peu pas très drôle. Le « Veronika Loubry » m’a quand même fait sourire.
– Pas mal de nominations pour Mon roi : je suis partagé entre mon dégoût de voir Maïwenn remporter un prix et mon désir sadique de la voir se ridiculiser sur scène.
– Putain elle est pas là. J’avoue, je suis déçu.
– 1ère récompense au bout de 25 longues minutes. Je sais que le laps de temps dévolu aux lauréats a cette année été limité à 2 mn 30 pour éviter la purge de l’an dernier mais j’ai peur
– Classe Carole Bouquet. Joli discours, simple, sans fioriture, (apparemment) sincère.
– « Merci
-De rien »
Ah ben moi qui me demandait toujours ce que le remettant et le lauréat pouvaient bien se dire.
– « Mon producteur qui est un petit peu plus que mon producteur ». Oui, on avait compris au moment précis où il s’est jeté sur tes amygdales pour te féliciter (meilleur film de court-métrage).
– Ah, premier César technique, première séquence strapontin-derrière-une-colonne.
– Bon, Foresti en fait… NON. Elle souffre du syndrome qui touche tous les comiques français à succès : ils sont plus ou moins drôles à leurs débuts et dès qu’ils explosent, ils se prennent pour des rock stars. Ils ne font plus des spectacles d’humour mais des spectacles tout court, dont ils sont la star, constamment mise en valeur. Ca va être long je sens…
– Meilleur jeune espoir masculin: Rod Paradot ! Bravo bonhomme, tu l’as pas volé.
– J’ai un peu peur qu’il dégoupille comme dans le film et balance son César dans la gueule de Louane.
– Rho « Merci à la CPE ». Trop mignon.
– Non je pleure pas, j’ai de la conjonctivite.
– Hypolite Girardot à 70 ans, sera vraiment la fusion parfaite entre Michel Bouquet et François Mitterand. Pardon, François Mittrand.
– Nouvelle présentatrice mais nouveau décor également. Un peu glitter 70s, j’aime bien.
– Ca marche toujours en fait les vannes sur ou avec Louis Garrel. Bonne poire/pâte le mec.
– Il a vraiment l’air de se marrer à côté de la Binoche Michael Douglas.
– Jonathan Cohen?!?! Mais c’est qui ce mec? Il est connu? Déjà les gars du Palmashow bon… Mais lui sans déconner, c’est qui ?
– C’est long. Très long.
– Wow. Plus fort que Maiwenn, Melanie Laurent et Marion Cotillard réunies donc pour l’instant malaise de la soirée, Jonathan Cohen. Il sort de nulle part, soit, pourquoi pas, c’est même une bonne chose en fait, c’est frais. Mais y avait RIEN dans son intervention. Dingue.
– Et maintenant, Marie Gillain. Marie Gillain? Mais si, Marie Gillain, l’actrice de l’Appât de Tavernier… y a 20 ans. C’est moi où c’est super cheap cette année? A ce rythme là l’an prochain on aura droit à Fréro Delavega.
– « Je t’enverrai la video Marie, t’auras l’impression d’avoir tourné avec eux » Ooooouuuuh la grosse veste de Foresti à Gillain.
– La grande Zabou nous laisse entrevoir ce que seraient les Cesars si c’est elle qui les présentait. Ricky Gervais like this.
– Christophe Lambert soulève beaucoup d’interrogations… Second gros malaise de la soirée.
– « Viens ici Christophe« , de Michael Douglas à Christophe Lambert en 1985, m’en souviens oui. Je crois que j’ai seulement raté 2 ou 3 cérémonies des Césars depuis mes 10 ans.
– Yeah, Warren Ellis, la grosse classe. Faut vraiment que je voie Mustang moi.
– Marion Cotillard – Maïwenn – Mélanie Laurent – Elsa Zylberstein
– Belle brochette de seconds rôles masculins. Content pour Magimel.
– J’aime beaucoup Michael Douglas, vraiment, et pour une raison que j’ignore car je ne trouve pas qu’il soit un si grand acteur ni qu’il ait joué dans de très grands films. Mais lui donner un 2ème César d’honneur pfffff….
– Merde il est beau… Et il fait un très beau discours. Les acteurs américains sont toujours d’une classe folle aux Césars.
– LA CLASSE AB-SO-LUE même.
– Birdman meilleur film étranger. N’importe quoi.
– Putain 5 secondes de Mon Roi (Bercot nommée pour la meilleure actrice) et j’ai des envies de meurtre.
– Gilles Lellouche, grâce à son bel hommage aux réalisatrices, parvient à faire passer la pilule de sa présence. Une prouesse.
– Ca se voit non que j’ai rien à dire? Foresti met du rythme mais je me fais chier, ça manque vraiment de relief.
– Desplechin enfin primé, c’est cool. Pour ce que je considère comme son plus mauvais film, moins cool.
– Emmanuelle Béart punaise… Triste.
– Ca défile là les prix, ça s’accélère. Frot, Lindon. Ils ont les chiffres des audiences en temps réel ou quoi?
– Souvent, dans les comédies américaines, les personnages français se voient affublés de noms caricaturaux : Marcel Baguette, Jules Pignon, Ferdinand Lamour. Juliette Binoche.
– Bon, j’avoue : je n’avais jamais entendu parler de Fatima avant les nominations…
C’est fini.
Un palmarès très éclaté, primant des films politiques ou engagés (Fatima, Mustang, La tête haute), c’était prévisible mais ça me semble pas scandaleux. Une cérémonie très plate avec une Florence Foresti qui s’est beaucoup donnée mais pour se mettre elle-même en valeur avant tout. Des discours de remerciements que j’étais soulagé de voir raccourcis mais que j’ai trouvé paradoxalement trop brefs parfois (Arnaud Desplechin visiblement ému, le petit Rod Paradot irrésistible). Une cérémonie moyenne pour un billet moyen. Bon weekend mes petits chatons.
« Ah ben moi qui me demandait »… Attention, c’est « demandais »… C’était 1 réflexion pendant la lecture d’1 papier