#15 La Dilettante

La dilettante
Pierrette Dumortier, femme de caractère mais velléitaire et sans défense contre l’ennui, décide un beau jour de tout quitter, amant, relations, fortune et Neuchatel pour retourner à Paris. Elle s’installe dans le studio de son fils, plus surpris que ravi, quelque part en banlieue. Comment cette femme indépendante va-t-elle s’y prendre pour trouver une nouvelle vie, entre une passion subite pour un prêtre médiatique et une liaison avec un antiquaire qui la mènera en prison? (Allociné)

Grosse série de films français là.

Bon, je t’essplique : ça a pas l’air comme ça mais ça représente un petit peu de boulot quand même. C’est à dire que depuis quelques semaines, j’essaie de revoir un max de comédies marquantes (marquantes pour moi ou dans l’Histoire du cinéma)  : les 3/4 des films de mon top sont des évidences, je les connais par cœur (j’ai pas eu besoin de revoir The Big Lebowski ou Les Bronzés font du ski par exemple…); pour le quart restant, j’ai parfois des doutes, des hésitations. Donc je revois certains films. Et je me rends compte que j’arrive pas à m’enflammer pour la très grande majorité des grands classiques du genre. Je les apprécie, j’arrive à reconnaître leurs qualités, leur importance mais… je leur préfère dans la très grande majorité des cas des comédies plus récentes. Peut-être parce que j’ai découvert ces dernières en salle : une comédie, c’est souvent meilleur dans une salle pleine de spectateurs qui se bidonnent autant que toi, ou avec des gens que tu aimes. Je sais pas…

L’impossible Monsieur Bébé, The Philadelphia Story, To Be or Not to Be, tout ça c’est super, génial même parfois (je pense au Lubitsch par exemple) mais pour moi une comédie fait avant tout appel à quelque chose de l’ordre de l’instinct : je ris, instinctivement, ou je ris pas. Et ces films là, me font tout simplement moins rire que tous ceux que j’ai retenu.
Par exemple, j’ai revu The Party, un film quasi unanimement salué comme une des meilleurs comédies de tous les temps. Bon, j’ai pas ri une seule fois. J’étais content de le revoir: en termes de mise en scène, c’est magistral, vraiment. Et puis c’est un film hyper pop et très touchant. Mais côté « émotion », je ne retiens que la relation Peter Sellers/Claudine Longet. Parce que je n’ai pas ri une seule fois, tout au plus souri.

Pareil : suite au décès de Gene Wylder, j’ai revu Young Frankenstein et Le Shérif est en prison. Ils sont tous les 2 super, et leur importance est cruciale pour la création et la diffusion d’un registre humoristique franchement absurde dans la comédie américaine, bien avant que les ZAZ par exemple en deviennent les maîtres incontestés. Mais bon… Passée la reconnaissance de l’importance « historique », c’est paaaaaaaaas super drôle quoi. Enfin, ça me fait pas super rire en tout cas.

Tout ça pour dire que de Pascal Thomas, beaucoup retiendront ses réussites des années 70, et ils auront sans doute raison. Mais pour moi c’est La Dilettante car c’est un film qui me fait davantage rire que les Zozos ou Le Chaud Lapin, c’est aussi con que ça.
Après, j’y mets une dimension supplémentaire que le simple « hihi c’est rigolo » évidemment: le personnage de Catherine Frot, sorte de dandy au féminin, pour qui l’élégance et la légèreté priment sur tout et surtout sur ce qui peut lui tomber sur le coin de la gueule, est un personnage qui me touche énormément.

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Mon petit doigt m’a dit

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