La musique brésilienne, la bossa nova en particulier, et l’oeuvre de Jobim encore plus précisément, est mon genre de prédilection en dehors du « rock ». Plus que la soul, le classique ou le jazz. Et le disque de la révolution en ce qui me concerne et en ce qui concerne un grand nombre de ceux qui ont un jour vu la lumière auriverde, le meilleur, le plus accessible, celui qu’on doit passer à quelqu’un qui n’a jamais entendu cette musique, c’est celui-ci, y a pas débat.
The Composer of Desafinado, Plays me fait encore aujourd’hui, après un nombre incalculable d’écoutes, le même effet que le premier album de Big Star : je suis fasciné par la pureté de ce son, par son raffinement. S’il fallait trouver une description audio au terme « élégance », ce disque figurerait à coup sûr parmi les candidats les plus crédibles. Ce piano aristocratique, ces percussions délicates et nimbées d’écho… Ces nuages de corde, des alizées…
Dans son versant « joyeux », la musique de Jobim convoque des images de party raffinée et stylée au bord de la piscine d’une villa conçue par Oscar Nimeyer. Dans sa version la plus mélancolique, on songe à une histoire d’amour tragique, à la séparation irrémédiable de deux amants… Le génie de Jobim est à mon sens d’être parvenu à composer une musique dont l’élégance confine au détachement sans que paradoxalement, l’émotion créée, et ressentie, en pâtisse. Quelle merveille nom de Dieu… Et que des tubes ! The Composer of Desafinado, Plays est tout simplement selon moi l’un des plus grands disques jamais enregistrés.
Merci pour cette chronique, et de rappeler le génie de Jobim !! Un Fan 🙂
my pleasure 😉