Mon top, à quelques exceptions près, est très conventionnel : que des classiques ou au moins des groupes/artistes que tout le monde connait un tant soit peu désormais. Tu prends l’Iphone du moindre petit branleur à frange du parvis de Saint-Etienne (To Loose reprazent) et tu y trouveras du Phoenix, du Foals mais aussi du Tyler, du Rhianna, du Big Star, du Jackson C. Frank etc. Tout est désormais accessible, le populaire comme le (jadis) confidentiel… C’est bieng. Ils connaissent pas leur chance ces petits cons.
Je fais partie d’une génération qui a découvert certains disques autrement. Laborieusement parfois. Celui-ci, je l’ai découvert assez tard puisque mes dealers officiels ne le possédaient tout simplement pas. Pas le choix. Ou alors il fallait commander, pffff… C’était compliqué parfois la province. La vraie je veux dire, celle où la grande ville la plus proche de chez toi était à 1h de route et ne comptait de toutes façons que 60 000 habitants.
Le jour où je suis finalement tombé dessus, c’était du pur High-Fidelity : je l’ai trouvé sans l’avoir vraiment cherché et j’ai filé direct à la caisse, tout fébrile, comme si quelqu’un allait me le prendre des mains. Je l’ai tendu au patron des lieux, qui a regardé l’objet, m’a regardé, a baissé les yeux, pris une longue inspiration et prononcé ces quelques mots qui ont suffi à sceller une connivence de music nerd : « Super choix… C’est un très très bel album ». Il avait évidemment raison.