Top 2013 – cinéma – les losers

J’ai vu encore moins de films en salles cette année qu’en 2012. Peut-être je vais arrêter le cinéma. On sait pas.

Voici en tout cas la 1ère moitié de mon top : les films que je n’ai pas aimés /que j’ai trouvés mauvais. Y en a nettement moins que dans la seconde à venir demain, ce qui prouve bien que je ne suis pas un mauvais bougre et que je dis « oui » à la vie.

Avec des liens vers les critiques de films publiées pendant l’année, quelques lignes sur les autres. Il est peut-être encore temps de poser une RTT si tu veux tout lire.

# 47 Tip Top

Plus qu’un mauvais film, un film profondément agaçant. Il avait pourtant tout pour me plaire (humour pas drôle/à froid, comique de situation, aplats de couleurs et ambiance blafarde à la Kaurismaki, mélange des genres). Problème : tout sent la pose, le volontarisme forcené. Et ça n’est pas le casting de stars venues s’encanailler (Kiberlain, Huppert) et de guests forcément inattendues (Sami Nacery chez Bozon !  Ouais mais c’est trop cool tu vois !) qui arrangent l’affaire. L’exact opposé de La fille du 14 juillet, au hasard, qui lui respire vraiment la liberté et le geste gratuit.

En fait, il est assez surestimé François Damiens.
En fait, il est assez surestimé François Damiens.

# 46 Albator

Ca ne m’a jamais intéressé et j’ai trouvé ça  visuellement moche et cacophonique. J’ai même eu un gros trou d’un bon quart d’heure au milieu, sans même avoir dormi. Costaud dans le genre.

# 45 Very Bad Trip 3

Aussi mauvais que le 1er est inépuisable.

# 44 Star Trek Into Darkness

J’ai de la sympathie pour JJ Abrams (j’adore Lost, j’ai beaucoup aimé Super 8, j’avais bien aimé le 1er volet) mais là c’est le prototype du blockbuster qui révulse les lecteurs de Télérama : une débauche indécente de moyens, un étalage hallucinant de pognon, au service de rien.

# 43 Machete Kills

Dans le premier volet, Rodriguez réalisait un vrai film de série Z, jubilatoire, violent, drôle, politique même, sous la grosse farce. Avec en argument Sopalin une starlette déchue et trash, Lindsay Lohan. Ici, il bénéficie d’un budget nettement plus conséquent et le montre à chaque plan. Résultat : moins de punchlines débiles, plus d’effets spéciaux inutiles. Avec cette fois Amber Heard, starlette montante et aseptisée. CQFD.

# 42 Quai d’Orsay

La bd a une telle réputation que je me suis laissé tenter. Au final, un film de vieux, pour les vieux : des gags d’un autre temps et d’un autre monde, un rythme arthritique, un propos dépassé. Les gens dans la salle, âgés en grande majorité, avaient l’air satisfaits. CQFD.

# 41 Happiness Therapy

Je sauverai la dernière séquence et la mignoncité de Jennifer Lawrence (davantage IRL que grimée façon middle class biatch) mais qu’est ce que c’est lourdingue nom de Dieu… La bipolarité pour les nuls. C’est toujours l’horreur absolue lorsqu’Hollywood essaie de digérer le cinéma d’auteur (ici Cassavetes, oui oui, sans charres) pour le recracher, pardon, le gerber, via un casting oscarisable et un scénario bien balisé. Et, ça va sans dire, une belle morale en guise de cerise sur le gâteau: c’est OK d’être fragile voire déséquilibré et tout et tout du moment que les billets verts sont au rendez-vous. God Bless America.

Cette photo n'a absolument pas été choisie au hasard.
Cette photo n’a absolument pas été choisie au hasard.

# 40 Lincoln

Über chiant.

# 39 Oblivion

Nuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuul.

# 38 Ma meilleure amie, ma soeur et moi

Frédéric Lopez likes this.

# 37 The Immigrant

Certes, j’ai vu peu de films et peut-être pas les meilleurs mais ça n’aurait pas changé la donne : je suis pas loin de trouver ça à chier. Un peu pub Shalimar, un peu saga télévisée type L’Amour en héritage (l’émotion en moins) et un peu trop Marion Cotillard. Non mais sans déconner… C’est pas possible cette fille. No can do. No es posible. Er det ikke muligt*. Je ne comprends pas. I don’t understand. Etc.

"T'es une belle personne, t'es vraiment une belle personne Ludo". Marion Cotillard in Les petits mouchoirs. Never forget.
« T’es une belle personne, t’es vraiment une belle personne Ludo ». Marion Cotillard in Les petits mouchoirs. Never forget.

# 36 Frances Ha

La version longue, moins tête à claques mais également moins intrigante, d’un épisode de Girls.

# 35 Passion

J’ai lu des choses passionnantes sur ce film mais je crois sincèrement qu’elles ne relèvent que de l’auto-persuasion. Alors oui, évidemment ce dernier quart d’heure remet un peu les pendules à l’heure avec du vrai, du grand cinéma. Mais jusque là, pfiou… Pas compliqué : jusqu’à ce qu’il décide de reprendre un peu les choses en main et dévier du scenario originel, Passion suit à la trace le Crime d’amour d’Alain Corneau (dont il est le remake). Et c’est d’une fadeur assez décourageante. Brian, je t’aime d’amour, bon nombre de tes films figurent dans mon panthéon personnel mais il faut bien s’y résoudre : désormais tu bandes mou.

# 34 Les stagiaires

Je pensais aimer, j’aurais aimé aimer, d’autant que le film m’a été puissamment vendu à plusieurs reprises mais non. Je ne dis pas que je n’ai pas trouvé ça parfois mignon (notamment dans le rapport entretenu par 2 générations contraintes de se comprendre pour réussir). Je ne dis pas que je n’ai pas aimé les constantes références de Vince Vaughn à Flashdance. Je ne dis pas qu’Owen Wilson n’a pas des cheveux super soyeux. Je ne dis pas que je ne suis pas amoureux de Rose Byrne. Mais je ne n’ai pas ri ou même souri à une seule reprise (bon, si, ok, durant la scène de Will Ferrell évidemment) ce qui est quand même un petit peu problématique. Shawn Levy, réalisateur notamment des 2 fadasses volets de La nuit au musée, est décidément un cinéaste horriblement… fadasse. Pas étonnant finalement de le voir diriger ce long et parfois édifiant spot de pub pour Google.

Lol ?
Lol ?


# 33 La vie d’Adèle

Trop de morve (manifestement une tendance Actor’s Studio en 2013, cf The Immigrant), de bolognese, d’huîtres, de préjugés débiles sur l’art et son univers. Je m’attendais à un tremblement de terre, j’ai eu droit à un pétard mouillé. Après, évidemment, c’est bien fichu, je dis pas.

# 32 The Bling Ring

Jeune et joli. Et un peu nul aussi, malheureusement.

# 31 Gravity

Aurait effectivement pu être mémorable si Cuaron avait un peu moins le melon.

# 30 Le Temps de l’Aventure

Moui… mais non.

# 29 40 ans, mode d’emploi

Grosse, très grosse, énorme déception puisque je suis un incommensurable fan de Judd Apatow. 2 gros problèmes ici selon moi: les dialogues manquent terriblement de ce mordant auquel le maître nous avait habitué. Encéphalogramme plat. Et surtout, terrible problème de réalisme/vraisemblance, appelle ça comme tu veux. C’est pourtant l’un des points forts d’Apatow. Ici, on marche sur la tête : la famille est endettée mais vit dans une maison-château avec immense jardin et piscine (il est quand même question de la vendre, ouf…), se vautre dans les I-pads, I-phones et autres gadgets technologiques, roule dans un énorme 4×4, organise une fête d’anniversaire à 50 000$, se tape un weekend dans un resort hyper luxueux (et commande TOUT ce qu’il y a de disponible sur la carte en room service, véridique !). Ca peut paraitre superficiel de s’arrêter à ce type de détails mais ils sont ici trop nombreux pour qu’ils soient laissés de côté. Après, évidemment, de belles scènes, très étirées comme toujours chez Apatow, de beaux seconds rôles (les 2 pères) et une scène de comédie géniale (celle ou Melissa McCarthy pète les plombs) mais c’est trop peu.

Apatow, Paul Rudd, un t-shirt Ween :  c'était pourtant gagné d'avance
Judd Apatow, Paul Rudd, un t-shirt Ween : c’était pourtant gagné d’avance
*C’est pas possible.

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