#38 Rushmore

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Les mésaventures de Max Fischer, élève de la Rushmore Academy. Personnage hors normes, génie fougueux et brouillon, Max ne peut fournir qu’un minimum d’efforts à ses études et s’est résigné à devenir l’un des pires cancres de son établissement. En dépit de ses échecs scolaires et des admonestations répétées de son directeur, Rushmore n’en reste pas moins à ses yeux un paradis et un sanctuaire idéal pour exercer en toute liberté son inlassable créativité. (Allociné)

Si tous les films de Wes Anderson sont généralement considérés comme des comédies, on ne peut évidemment pas les mettre sur le même plan que Mary à tout prix ou Anchorman. Ils tirent davantage vers ce que Télé 7 jours désignait sous les termes de « comédies dramatiques » (j’utilise l’imparfait car ça fait des années que j’ai pas lu Télé 7 jours donc j’ignore s’ils utilisent encore ce qualificatif). Rushmore est sans doute celui qui se rapproche le plus d’une comédie au sens où on l’entend généralement : c’est son film le plus drôle avec Le Grand Hôtel Budapest.

Comme tous ses autres films, je l’ai vu un grand nombre de fois (une petite dizaine je dirais) mais je me souviens parfaitement de la toute première au cinéma (un samedi gris d’automne : parfait) : je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, j’ai trouvé le pitch génial (un garçon brillant mais élève médiocre veut passer sa vie dans son école) et j’ai été tout de suite cueilli par l’originalité du ton, de la caractérisation des personnages, de la forme. J’avais là un film auquel je pouvais immédiatement m’identifier et m’attacher pour plein de raisons (la bo et la direction artistique très pop et anglophiles, la thématique de la recherche du père, la romance contrariée, la mélancolie) et qui était en même temps suffisamment fuyant pour créer du mystère, donner envie de creuser : si rien ne ressemble plus à un film de Wes Anderson qu’un autre film de Wes Anderson, bien malin celui qui peut citer ses influences profondes ou les références directes derrière chacun de ses films.

Ainsi, le film derrière Rushmore et notamment derrière le personnage principal interprété par Jason Schwartzman c’est Les 400 coups et donc le très jeune Antoine Doinel. Ca me paraît évident maintenant et pourtant, même si je connais bien le film de Truffaut, je ne l’avais pas du tout perçu avant qu’Anderson lui-même l’explique dans l’excellent livre d’entretiens avec l’excellent Matt Zoller Sein, The Wes Anderson Collection.
Ou alors c’est juste moi qui suis un peu con de pas l’avoir compris avant, c’est possible aussi.

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