Je sais plus à propos de que album/artiste je disais que l’ère de l’Internet avait permis d’innombrables exhumations et réhabilitations, laissant de moins en moins de poches de confidentialité : les Sneetches en font partie. Il faut croire que la pure pop, celle en droite ligne des plus grand orfèvres de la seconde moitié des années 60 (les Zombies, The Left Banke, que le groupe a d’ailleurs tous 2 repris avec brio sinon génie), est condamnée à rester l’apanage de quelques esthètes monomaniaques.
Les Sneetches sont donc un groupe culte, un vrai, à savoir confidentiel et objet de dévotion de la part de ses fans. Sometimes That’s All We Have est leur premier et meilleur album, sans conteste, même si tout ce qu’il ont enregistré est, au minimum, bon. L’écouter c’est l’adopter, je ne sais pas dire mieux : un classique pop immédiat, dans la lignée de ses glorieuses influences donc, mais qui a su coller à son époque (la fin des années 80) via une subtile patine Paisley Underground (ce mouvement de retour aux années 60 ayant pris place en Californie durant les années 80), power pop et new wave.
Un disque de chevet en ce qui me concerne, qui synthétise parfaitement tout ce que j’aime, et un probable album top 10 si je devais me plier à l’exercice. Idem pour la chanson-titre, un de mes morceaux favoris de tous les temps.
Je conseille également tout particulièrement la compilation 1985-1991, qui réunit leur premier EP, Lights Out with the Sneetches! plus quelques inédits et reprises (les Raspberries, le Monochrome Set, si c’est pas la classe absolue ça).