Je t’essplique: j’avais pris pas mal d’avance en rédigeant tout plein d’articles pendants mes congés et weekends précédents mais là j’ai presque plus rien mon vieux, je suis sec.
Et le problème c’est que je me suis astreint à poster 1 article par jour ouvrable donc je garantie pas que dans les jours qui viennent ça se limite pas occasionnellement à une pochette de disque/affiche de film accompagnée de 3 lignes balancées n’importe comment et racontant n’importe quoi (le premier/la première qui pense « ça changera pas beaucoup » est condamné(e) à aller voter à la primaire des Républicains pieds nus, en sarouel et avec un keffieh autour du cou). C’est dommage quand il s’agit comme ici d’un disque/artiste qui me tient particulièrement à cœur mais j’ai pas le temps, j’ai pas le temps hein c’est comme ça.
Du coup je te renvoie à mon compte-rendu du concert de Liam Hayes l’an dernier.
Bon, quelques mots quand même: ce disque enregistré à la va-vite pendant la conception lente voire interminable de ce qui devait être le premier album de Plush (Fed, dont je parlerai dans mon prochain billet) est pour moi un chef d’oeuvre absolu dans un genre dont j’ignore s’il existe véritablement et que je qualifierais de « piano-voix » : il est 2h du matin, y a plus personne ou presque dans la salle, exiguë et faiblement éclairée, Liam Hayes s’installe derrière le piano et balance une petite dizaine de morceaux à la mélancolie et aux mélodies fulgurantes. Interdiction formelle d’écouter More you becomes you avant 23h, minimum.
Et lorsqu’un cor de chasse fait une irruption aussi brève qu’inattendue sur l’avant -dernier morceau, Instrumental , c’est comme si les premiers rayons du soleil venaient éclairer la pièce de leur lumière encore incertaine. D’ailleurs, l’un des pics de l’album, situé en bout de course lui aussi, s’intitule (See it in the) Early Morning. A l’issue du dernier morceau, on entend Hayes se lever et s’éloigner.
Enfin, toi qui n’a probablement jamais entendu parler de Liam Hayes/Plush et encore moins de cet album, il se trouve qu’en fait si, il est possible que tu l’aies déjà vu/entendu sans que tu le sache : il fait un cameo dans Haute-Fidélité de Stephen Frears.