Ca ça fait partie de mes dernières grosses claques dans la gueule : Honeymoon figurait sur une compil des Inrocks, à l’époque où on écoutait encore celles-ci avec délectation car elles alternaient extraits des grosses sorties attendues depuis longtemps et révélations/futurs grands (comme ici). Je revoie parfaitement le moment où j’ai entendu le morceau pour la toutoute première fois, et je m’en souviens d’autant mieux que, chose rarissime, je l’ai réécouté en suivant tellement ça m’a scotché (je n’écoute jamais ou quasiment jamais donc le même morceau/album 2 fois de suite). En tout cas je n’avais jamais entendu ça, encore moins de la part d’un groupe français : Phoenix et United ont anticipé de quelques années le retour de hype du soft rock et de la pop californienne. Voir également l’esthétique hardos et un peu vulgos de la pochette : c’était pas encore cool d’arborer un t-shirt Motorhead ou Iron Maiden en 2000.
Enfin, c’est selon moi leur album le plus varié et celui qui contient en germe tous les suivants : un modèle de 1er album donc. Et malgré les réussites éclatantes qui ont suivi, et notamment Wolfgang Amadeus Phoenix qui se pose quand même un peu là en matière de perfection pop, c’est pour United que j’ai le plus d’affection.