A Bird on a Poire donc. Que je classe à la lettre « J » comme « Jimenez », Fred de son petit nom, tant on peut le considérer comme son architecte essentiel, même si sur la pochette c’est logiquement le nom de Murat qui ressort . Échappé d’AS Dragon, voire débauché par Jean-Oui si j’ai bien compris pour son album précédent celui-ci (Le Moujik et sa Femme), Fred Jimenez fait aujourd’hui partie du groupe de… Johnny Halliday. Bon. On est pas là pour juger.
Avant ça donc, et avant ce disque, il a pris part à la merveilleuse aventure AS Dragon des années Houellebecq (les meilleures, celles qui voyaient également Peter Von Poehl tenir la guitare rythmique). Il a donc fait partie, je le rappelle une nouvelle fois, du meilleur groupe de rock français du monde, et rien que pour ça, il mérite notre respect éternel.
Sur Le Moujik…, mais encore plus sur ce disque là, il a apporté à Murat une légèreté pop, un sens du rythme également, une souplesse, une « moëlleur », inédites et avec laquelle il n’a que très peu renoué depuis. Bourré d’irrésistibles gimmicks 60s, A Bird on a Poire est donc son album le plus accessible et le plus ensoleillé (même s’il n’exclut évidemment pas la mélancolie).
Et puis bien sûr, il y a le 3ème membre du projet, Jennifer Charles. Déjà au sein d’Elysian Fields, sa voix hyper sensuelle fait des merveilles. Mais alors là… Ok, on comprend pas toujours ce qu’elle raconte mais bordel, on s’en cogne à ce stade là, l’essentiel est ailleurs. Et l’essentiel, c’est qu’elle a une voix interdite aux moins de 18 ans.