Je résume en quelque sorte ce que m’inspire la musique de Richard Hawley dans cet article. Article que je n’aime pas beaucoup car j’y parle particulièrement mal de cet artiste merveilleux mais bon.
Je précise pour les puristes qu’au sein d’une discographie impeccable et dont chaque élément me ravit et me touche profondément, j’ai opté pour son premier album, qui n’est pas un album car c’est un long single (7 titres). C’est devenu un album par la suite (en 2007 pour être précis), lorsqu’il a été réédité et agrémenté de plusieurs titres. C’est cette version là que j’ai retenue.
Et cet « album » ci donc parce que… c’est le premier tout simplement. Parce qu’on y entend pour la 1ère fois la musique et surtout la voix d’un type dont on pressent, même quand on ne sait rien de lui, qu’il a vécu. Et en effet, après les sessions studio avec All Saints (!), les disques des médiocres Longpigs, après l’alcool, la came et enfin les tournées salvatrices en compagnie de Pulp, Richard Hawley a déjà vécu lorsque sortent ses premiers enregistrements véritablement personnels : il a d’ailleurs 34 ans.
Et puis il y a cette pochette bien sûr, sublime, qui a de plus le mérite (exactement comme celle de son véritable premier album, Late Night Final) d’encapsuler absolument TOUT son univers : l’Angleterre (quoi de plus anglais que le bingo ?), la nostalgie (le manège), le rock’n’roll (total look blue jean), la coolitude (la clope), le romantisme (si on additionne tout ce qui précède).
Comme je le disais dans l’article auquel je renvoie en préambule, le dernier album de Richard Hawley m’a un tantinet déçu. A peine : avec le temps, je l’ai révisé à la hausse. Il est en tout cas celui qui se démarque le plus des jalons que celui-ci a posé il y a plus de 10 ans. Ca n’est sans doute pas un hasard : Richard Hawley fait partie de ses artistes qui ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils creusent encore et encore le même sillon. Et ce sillon, il n’a selon moi jamais été aussi pur et limpide que sur ces tout premiers enregistrements.
Bon, j’arrête là, décidément, je n’arrive pas à écrire de manière satisfaisante sur l’un des artistes contemporains, toutes disciplines confondues, qui me touchent le plus. J’ai vraiment beaucoup, beaucoup d’admiration et d’affection pour cet homme, son art et son parcours, je crois que c’est tout ce que je voulais dire finalement.