Top albums 2013 – 1ère partie

Déjà le deuxième top albums de Grande remise.

Ah la la, comme le temps passe. Nous voilà donc à nouveau en cette période de déprime totale joie et d’allégresse, autour d’une bonne tasse de chocolat chaud, prêts à découdre de tel ou tel choix…
Non, je déconne : ce top est IN-DIS-CU-TABLE.
Mais classer ces 20 albums a été très difficile, davantage que l’an dernier, sauf pour le vainqueur, indiscutable là encore. A la limite j’aurais pu faire une liste de 19 en vrac + le grand gagnant.

Une superbe année donc, avec des mastodontes au rendez-vous, des révélations, des renaissances, des déceptions aussi, ne nous voilons pas la face. Oui, c’est ça, exactement mon vieux : la vie.

Avant d’attaquer la liste à proprement parler, quelques remarques.

– ça a donc été une très belle année musicale et beaucoup de très bons disques auraient mérité de figurer dans ce classement. En vrac : Jim James, William Tyler, Arctic Monkeys, Kavinsky, The Leisure Society, Steve Mason, Camera Obscura, Eleanor Friedberger, Hypnolove, Midlake, Queens of the Stone Age. Rien que d’en écrire certains, j’ai envie de refaire mon top…

– Le disque de Matthew E. White que j’ai classé l’an dernier est en fait sorti en France début 2013. Je ne l’ai pas remis dans ce classement-ci évidemment mais c’est un album qui se bonifie avec le temps : top 5 voire top 3 à l’aise.

– Si l’album de Lafayette est du niveau de ses 3 premiers singles parus cette année, je connais déjà le vainqueur de mon top 2014. Fantastique trilogie que sa Trilogie amoureuse (Mauvaise mine / Eros automatique / La glanda) et je pèse mes mots. Il est là le redressement productif !

Allez, top départ. Première partie ci-dessous, la suite demain. Je ménage le suspense.

#20 Adam Green & Binki Shapiro

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Un album mineur, très court, un petit bonbon au mieux. Mais voilà :  un mec, une fille, une ambiance folk-pop, une basse au médiator, un peu Nancy, un peu Lee, je résiste pas.

#19 Nick Cave and the Bad Seeds – Push the Sky Away

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Le revenant de l’année. Fut un temps, j’étais très client de Nick Cave. Romantisme, théâtralité, grands mythes américains, la Bible, le blues, la violence, le sexe, ça me plaisait beaucoup. Ca m’a passé, même si j’ai continué à suivre sa carrière et parfois beaucoup apprécier ses albums (notamment le double Abattoir Blues). Grinderman en revanche, ça me gonfle. Là il parvient à créer un album de son âge qui ne sonne jamais comme un disque de vieux. Un album mature mais jamais adulte. Tout en faux calme et faux plat, constamment sous tension. La très grande classe.

#18 Thee Oh Sees – Floating Coffin

thee oh sees - floating coffin
Déjà à l’honneur l’an dernier avec l’excellent Putrifiers II, les garage rockers de San Francisco remettent ça moins d’un an après avec un album encore plus électrique et vicieux. Un des clips/singles de l’année : le riff de malade.

 #17 Cate Le Bon – Mug Museum

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On serait pas sur un blog de si bonne tenue, je dirais qu’elle est mon « coup de cœur » de ces dernières années. Mais on a des principes sur Grande remise .
Ca va donc faire maintenant plus de 5 ans que je le dis : cette fille possède un immense talent, et ses albums mériteraient tous de figurer dans les palmarès de fin d’année. Exactement comme ceux de son mentor Gruff Rhys (et des Super Furry Animals) en somme… C’est pas une bonne nouvelle pour elle vu le scandaleux anonymat dans lequel ils continuent d’exister mais pour nous c’est vraiment super.
Si tu ne la connais pas encore, elle pratique une sorte de folk-pop ou pop-folk un peu velvetienne à la fois charmante et excentrique, classique mais avec ce junusékwa comme disent les ricains. Quelque chose d’un peu surréaliste voire inquiétant par moments. Ceci dit Mug Museum est sans doute son album le plus accessible et le plus joli.

#16 Ian Skelly – Cut From a Star

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C’est le premier album solo du batteur de The Coral, qui est décidément un groupe plein de ressources (quand votre batteur sort un disque de ce calibre, vous êtes parés pour l’aventure): on a également eu droit cette année à un superbe album solo du guitariste démissionnaire Bill Ryder-Jones ainsi qu’à un très agréable album pop-soul du chanteur, James Skelly.
Cut From a Star, l’album de son frère (faut suivre) est un disque de pop psychédélique vintage plein de fantaisie et d’inventivité, à rapprocher de ceux de Jim Noir. Un délice pour anglophiles.

#15 Bill Callahan – Dream River

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Une relative déception au final. Disons que les réserves que je pouvais formuler dans mon billet à sa sortie ne se sont pas dissipées, au contraire. Pour être franc, je ne comprends pas l’engouement autour de ce disque, je trouve qu’il est relativement mineur et qu’il a fait beaucoup mieux. Après, évidemment, Small Planes

#14 The Flaming Lips – The Terror

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Un album, une démarche, très impressionnants. Quelle carrière… Mais The Terror est trop radical pour moi. Sublimissime pochette (c’est mon fond d’écran depuis plus de 6 mois puisqu’il faut vraiment tout te dire), qui a de plus le mérite de parfaitement coller au fond et à la forme du disque.

#13 Ty Segall – The Sleeper

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Le petit prodige garage pop californien ralentit le rythme et débranche la guitare : un seul album cette année, de folk sec, anglophile et psyché. Toujours aussi énervé par moments et, plus important, toujours aussi brillant. En outre, il remporte indirectement le prix de la meilleure utilisation de chanson dans une fiction cette année (ex-aequo avec Badfinger pour Breaking Bad) : The Keepers dans le final de l’épisode 5 de la sublime dernière saison d’Eastbound and Down.

#12 Aline – Regarde le Ciel

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Au début ça me faisait doucement marrer ces groupes français qui font du Smiths 30 ans après le reste de la planète. Et puis j’ai finalement écouté l’album et j’y ai avant tout entendu de grandes et belles chansons, émouvantes et surtout sacrément accrocheuses. L’un des tubes de l’année est chanté en français, c’est suffisamment rare pour être souligné.

#11 Phoenix – Bankrupt !

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L’élu de la dernière heure : jusqu’à il y a un mois, il n’aurait même pas figuré dans le top 20 et là, tcharrément, boum, 11ème. Le concert a joué évidemment, même s’il ne m’avait pas plus convaincu que ça. C’est surtout que j’ai eu l’impression d’enfin comprendre ce que Phoenix avait voulu faire avec ce disque : Wolfgang Amadeus Phoenix oui, mais les guitares derrière, les synthés devant. Rien à voir donc au final.

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