Annie a la poisse. Son fiancé l’a quittée et son nouvel amant est un goujat. Lillian, sa meilleure amie, file quant à elle le parfait amour. Lorsqu’elle lui annonce son futur mariage, Annie oublie ses soucis pour se consacrer à son rôle de témoin et transformer les préparatifs en un moment magique et privilégié. Mais c’est sans compter sur les autres amies de Lillian, l’insatiable et athlétique dragueuse Megan, la candide Becca,l’ex-beauté Rita et l’ultra-snob Helen… toutes incontrôlables et décidées à donner de la voix pour imposer leurs choix dans l’organisation de l’enterrement de vie de jeune fille. Débute alors une délirante aventure…! (Allocine)
Même si elle n’est pas aberrante, la référence à Bridget Jones sur l’affiche fait quand même un tout petit peu mal au cul.
A l’origine de Mes meilleures amies (Bridesmaids en vo), il y a Judd Apatow. A l’époque, il est déjà auréolé de plusieurs succès mais 2 choses le chiffonnent : primo, on lui reproche de réaliser des films plutôt « masculins », en ce sens qu’ils s’attacheraient à décrire ou traiter de problématiques essentiellement masculines, et qui font donc la part (trop) belle aux personnages/acteurs masculins. Conjugué à ce reproche formulé par une partie de la critique, il y a le succès de Very Bad Trip, un film qu’Apatow n’affectionne pas vraiment et qu’il juge trop… « mecs » justement. Au sens virée d’une bande de mecs qui font des trucs à Vegas, la ville des virées de bandes de mecs par excellence. Je n’ai jamais vraiment compris l’aversion qu’il pouvait avoir pour ce film, même si la suite de la carrière de Todd Phillips, le réalisateur de la franchise Very Bad Trip, et notamment son horrible War Dogs sorti cette année lui a donné raison. Bon, toujours est-il qu’à ce moment là, Apatow a l’idée de produire une « vraie » comédie de filles, c’est à dire faite par, avec et pour les filles.
Il faut maintenant mettre en valeur le travail de Paul Feig, le réalisateur choisi, déjà aux manettes de la géniale série Freaks and Geeks, la première production de Judd Apatow. Simple exécutant ici (il n’est donc pas à l’initiative du projet et ne participe pas à l’écriture), Feig s’acquitte merveilleusement du cahier des charges de son producteur (film de filles + virée à Vegas) tout en le dynamitant à travers notamment la scène de l’essayage de la robe et du vol vers Las Vegas justement. Paul Feig a trouvé un second souffle grâce à l’énorme succès de ce film: il enchaînera avec les tout aussi drôles Les flingueuses (à voir absolument malgré son titre français débile !) et Spy. Son remake de SOS Fantômes sorti cette année n’est pas du même niveau mais il est chouette quand même.
Et s’il est chouette ce remake, et si Mes meilleures amies – Bridesmaids est un film aussi génial, c’est évidemment grâce au talent d’écriture et d’interprétation de Kristen Wiig. Elle a 38 ans quand sort le film et pas mal d’années de Saturday Night Live derrière elle : c’est sans doute cette maturité, aussi bien personnelle que professionnelle, qui lui permet de viser aussi juste et d’être aussi touchante sur un thème qui résonne pleinement avec son âge au moment de l’écriture et du tournage.
Sans parler de son talent, que dis-je, de son génie comique : des tonnes de sketches du Saturday Night Live sont visibles sur Youtube, il faut les voir et profiter du talent de ces gens-là : Kristen Wiig donc, mais aussi Andy Samberg, Bill Hader, Jason Sudeikis et Fred Armisen avec lesquels elle a travaillé dans le fameux show télévisé. Des génies, je le pense vraiment. Mais pour en revenir à Kristen Wiig seule : sérieusement, comment ne pas tomber amoureux d’elle dans ce film ?
Une petite saucisse s’embarque dans une dangereuse quête pour découvrir les origines de son existence…(Allociné)
C’est pas tant pour « découvrir les origines de son existence » que sa finalité. Détail.
Jusqu’à la semaine dernière, ce film était attendu en tant que nouveau projet du duo Seth Rogen–Evan Goldberg (Supergrave, Le Frelon vert, This Is the End etc etc) réunissant la fine fleur de la comédie américaine contemporaine : Rogen lui-même, Kristen Wiig, James Franco, Bill Hader, Jonah Hill, Danny McBride, Paul Rudd, Michael Cera, Nick Kroll (de la série The League, dans laquelle Seth Rogen tient un petit rôle récurrent). Costaud. Avec en prime et en ce qui concerne les extérieurs-à-cette-grande-famille Salma Hayek et Edward Norton par exemple. C’était la promesse à la fois d’un projet différent pour toute cette dream team, puisque Sausage Partyest un film d’animation, et d’un film d’animation différent, puisque très clairement destiné aux adultes. En France, il est d’ailleurs interdit aux moins de 12 ans.
Et c’est là que cette histoire prend elle aussi une tournure différente puisque les dégénérés de la Manif pour tous ont fait de Sausage Party leur nouvelle cible : ils se sont mis en tête de lui faire retirer son visa d’exploitation (via l’association Promouvoir), après La Vie d’Adèle ou Antichrist de Lars Von Trier par exemple.
On voit bien ce qui peut défriser ces abrutis : c’est grossier (très), délirant (très), on voit de la drogue (ça va plus loin que ça encore mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler), c’est même sans doute pornographique selon leur grille de lecture.
Ce qu’ils sont trop débiles et coincés pour comprendre évidemment, c’est que le film (qui ne plaira pas à tout le monde, c’est sûr, mais là n’est pas la question) n’est pas simplement une pochade hénaurme et iconoclaste : il diffuse en parallèle un joli message de tolérance, il plaide pour la différence, la jouissance sans entraves, sans l’entrave de croyances infondées surtout (et je passe sur le message anti-consumériste). Et ça évidemment, ça les fait chier. En plus de voir un champignon sucer une betterave (littéralement) ou une saucisse prendre simultanément un bun (enfin, « une » bun, puisqu’il est doublé par Kristen Wiig) et un pain pita je veux dire. Littéralement là aussi.
C’est donc un film à voir en connaissance de cause (pour adultes effectivement), que je conseille vivement aux fans de la neo-comédie américaine, tendance team Apatow, puisqu’il est très drôle en plus d’être malin.
D’ailleurs, c’est drôle là aussi, le film (qui est sorti aux Etats-Unis en août dernier) anticipe avec plusieurs mois d’avance, et en le disant quasiment mot pour mot, la « morale » qui est ressortie de l’échec des Démocrates et de l’élection de Donald Trump, à savoir qu’il ne suffit pas de répéter avec virulence à ses opposants qu’ils ont tort voire qu’ils sont idiots : il faut proposer une alternative « positive », générer de l’espoir. C’est la conclusion à laquelle parvient le héros du film. Une saucisse donc. Créée par des keumiques. Qui ont compris ce qu’Hillary Clinton et son armée de communicants sur-diplômés ont pas été foutus de comprendre.
La vie de David Ghantt n’a rien de compliqué. Chaque jour, c’est la même routine : au volant de son camion blindé, il transporte des millions de dollars qui ne lui appartiennent pas. Le seul rayon de soleil dans son existence banale, c’est sa jolie collègue, Kelly Campbell. C’est elle qui va l’attirer dans une combine foireuse… Malgré la bande de bras cassés à qui il a affaire, dirigée par Steve Chambers, et en dépit d’un plan grotesquement mal ficelé, David réussit quand même l’exploit de voler 17 millions de dollars… Le problème, c’est qu’il se fait doubler par ses complices, qui disparaissent avec le butin et lui mettent tout sur le dos. David est dedans jusqu’au cou. Sa seule chance est de remonter la piste que laissent les braqueurs en claquant l’argent de façon aussi voyante que ridicule. En cavale, traqué par les autorités et pourchassé par un drôle de tueur à gages, David va tout tenter pour reprendre l’avantage et doubler à son tour ceux en qui il avait le plus confiance…(Allociné)
J’aime beaucoup les films de Jared Hess, il a un style véritablement unique dans la comédie américaine. J’en parle plus en profondeur ici.
Sur le papier, Les cerveaux est presque trop beau pour être vrai : un réalisateur très singulier donc, servi par un casting 5 étoiles (Zach Galifianakis, Kristen Wiig, Owen Wilson, Jason Sudeikis, Kate McKinnon, n’en jetez plus). Un genre de fantasme granderemisesque.
Sur l’écran, C’EST trop beau pour être vrai : ça ne fonctionne pas. Ou trop peu. Je crois que le style quasiment bressonien de Jared Hess s’accommode mieux de comédiens moins connus et donc plus malléables : ça fonctionnait déjà moins bien dans Super Nacho, vampirisé par Jack Black.
Les comédiens présents ici sont évidemment excellents (notamment Kristen Wiig, à croquer, et Galifianakis) mais ils donnent l’impression de surjouer, ou même de jouer tout court (Owen Wilson, complètement hors jeu pour le coup) annulant par là même toute la singularité d’un cinéaste qu’on ne reconnaît par conséquent que trop peu, encore une fois. L’humour de Jared Hess, au delà de son regard à la fois sans concession et plein de compassion pour l’Amérique white trash des trailer parks et des malls, repose en effet sur le minimalisme, l’absence de punchlines, un tempo offbeat, et des comédiens quasiment atones.Rien de tout ça ici. Disons, en caricaturant à peine, que la réalisation aurait pu être signée par n’importe qui d’autre. Et c’est quand même dommage quand on la possibilité d’avoir un regard et un style aussi uniques. Mais voilà, les 2 derniers films de Hess ont été des fours: j’ignore si celui-ci est une commande ou s’il a été embauché en tant que simple exécutant, c’est en tout cas celui qui s’éloigne le plus de ce qu’il a fait précédemment.
Après, y a quand même de bons moments et ça se regarde très bien : il doit encore jouer dans quelques salles, je le recommande. Mais ce réalisateur + ce casting, c’était sans doute une fausse bonne idée en réalité.
C’est un téléfilm donc je ne l’inclurai pas dans mon bilan cinéma annuel. Mais ça mérite quelques mots car c’est un « objet » vraiment unique.
Le pitch: Un couple s’attache les services d’une jeune femme, afin qu’elle soit la mère porteuse de leur enfant. Ils l’accueillent chez eux, mais l’innocence de la future maman est trompeuse… (Allociné.fr)
Il s’agit en réalité d’une parodie de ces téléfilms comme on peut encore en voir tous les après-midis sur TF1 ou M6 notamment, à base de familles parfaites et parfaitement heureuses, victimes un jour d’un drame terrible (maladie incurable de la maman ou du petit dernier) ou jouets d’une baby sitter maléfique en quête de vengeance.
Mais c’est une parodie d’un genre très particulier puisqu’on serait bien en peine d’y déceler quelque décalage que ce soit. On se situe donc davantage dans le registre du pastiche, mais là aussi, d’un pastiche qui tiendrait carrément du copié-collé.
Tout répond en effet aux canons du genre : A Deadly Adoption aligne les poncifs du genre avec une science consommée et une application remarquable. Rien, absolument rien ne manque : ouverture plan aérien avec la petite musique qui va bien, maison de rêve, couple idéal (lui, auteur à succès, elle, tient un stand de produits bio dans leur petite ville proprette), drame « fondateur » (enceinte de leur 2ème enfant, elle le perd suite à un accident sur le ponton du lac au bord duquel ils vivent; le 1er, une adorable gamine évidemment blonde comme les blés, souffre de diabète, ET JE TE PRIE DE CROIRE QUE CA AURA SON IMPORTANCE A UN MOMENT), arrivée de la mère porteuse forcement suspecte (elle est brune, jeune et bonne, si ça c’est pas suspect), meilleur ami de la mère forcément gay, twist de la mort, répliques entendues mille fois (« How could you do this to our family? », « I’m your new mommy now ») etc etc jusqu’à l’inévitable happy end et l’indispensable carton final « inspiré d’une histoire vraie ». Vu et revu mille fois, hyper prévisible. Zéro gag, zéro second degré.
Alors quoi ? Pourquoi s’intéresser à ce qui ressemble, de près comme de loin, à une grosse daube ? Et surtout, pourquoi ça serait une parodie ?
Parce que les rôles principaux sont tenus par Kristen Wiig et Will Ferrell bien sûr (et que c’est produit par Adam McKay, le binôme de Ferrell).
Alors évidemment, tout ce qu’on voit à l’écran est à recevoir très différemment… Et là où ils sont décidément très forts, c’est qu’ils jouent le jeu à fond, sans jamais montrer de signe qu’ils s’adonnent à un exercice parodique encore une fois : si quelqu’un regarde A Deadly Adoption sans rien savoir d’eux, il ou elle croira à un véritable téléfilm Lifetime (la chaîne qui les diffuse principalement aux Etats-Unis, et qui l’a diffusé il y a quelques mois; un genre de Téva pour faire court). Ferrell est parfait en père de famille vertueux et successful, Wiig impeccable en housewife comblée puis bafouée mais, mère courage, prête à tout pour sauver sa famille. Tout juste peut-on noter que Ferrell arbore une fausse barbe un peu grossière mais ça aussi ça fait souvent partie du cahier des charges du genre. Wiig déploie quant à elle une garde robe absolument irréprochable de soccer mom 2.0.
Le radicalisme de la démarche amuse donc mais impressionne aussi pas mal : si aucun signe, manifeste ou pas, ne dévoile le caractère factice et parodique de l’entreprise, où est-ce qu’on se situe ? On peut légitimement penser aux happenings d’Andy Kaufman, à une video d’art contemporain même, pourquoi pas ?
A Deadly Adoption offre aussi un aperçu de ce qu’aurait pu être la carrière de ces 2 génies comiques s’ils avaient décidé, comme bon nombre de leurs congénères avant eux, de donner à leur carrière un virage dramatique (connu en France comme « syndrôme Tchao Pantin« ).
A défaut, et en optant à l’opposé pour le franchissement d’un nouveau palier via un geste purement gratuit et théorique, il est une nouvelle preuve que ces 2 là peuvent tout se permettre et qu’ils sont décidément très, très au-dessus de la mêlée.
Première salve de mon top cinéma 2014 : les films que je n’ai pas aimés, sans ordre particulier.
Les Francis
Pourquoi je me suis lancé là dedans ? Mystère… C’est, selon une une expression que j’affectionne particulièrement, « ni fait, ni à faire ». C’est simplement très mauvais, jamais drôle, monté et réalisé avec les pieds etc. Ca a dû coûter une blinde en plus (pas mal de décors naturels différents, superbes évidemment puisque l’action se déroule en Corse, seconds rôles « prestigieux » de Claudia Cardinale et Jacques Dutronc). Je ne sais plus qui disait qu’il y avait des films longs courts et des films courts longs : Les Francis est un film très court interminable.
Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ?
Eeeeeeeeeeevidemment que c’est nul et que je le savais. Mais j’aime bien me rendre compte par moi-même de la nature exacte de ces « phénomènes de société » (ceci étant, j’ai toujours pas vu Intouchables ni Avatar). Là j’ai pas été déçu : mal branlé, mal dialogué, bourré de clichés alors qu’il est supposé les combattre, le film a au moins le mérite de démontrer une nouvelle fois (malgré lui bien sûr) que les 3 religions monothéistes sont aussi rétrogrades et misogynes l’une que l’autre. Juifs, chrétiens et musulmans sont d’accord sur un point : une femme ça ferme sa gueule, ça reste en cuisine et ça sourit tendrement devant la puérilité de ces gros bêtas de maris. Un film à montrer à tous ceux pour qui les scores stratosphériques du FN sont un sujet de questionnement. Sur un simple plan cinématographique, c’est le plus mauvais truc que j’ai vu depuis des années. Pire que Les Francis, ce qui n’est pas peu dire. PIRE QU’HOLY MOTORS. Capisce?
J’ai chopé cette photo réunissant tous les protagonistes dans une église catholique donc, sur le site du Figaro. C’est génial.
Belle comme la femme d’un autre
Presqu’aussi puant idéologiquement parlant. Ca démarre comme une comédie du remariage à la Framçaise, pantouflarde mais parfois drôle/mignonne. Et puis le film déroule peu à peu son propos et il est gerbant. Le mec, évidemment vieillissant (Olivier Marchal, toujours sur les bons coups lorsqu’il s’agit de jouer les gros beaufs) veut donner une bonne leçon à sa future femme jalouse et évidemment vieillissante qui au départ voulait tester sa fidélité (Zabou Breitman, toujours très bien) en se tapant une jeune bombasse (Audrey Fleurot, ni bien ni mal : sans intérêt). Il se la tape, il lui donne donc une bonne leçon à cette conne un peu trop jalouse et pas assez sûre d’elle (et trop vieille), et finit avec la bombasse. Tout ça est probablement supposé se voir exonéré d’une quelconque misogynie par le simple fait d’être mis en scène par une femme. Dégueulasse.
Joe
J’en démords pas : ce film est complètement con. Vite, Pineapple Express 2 !
Godzilla
Les 2 seuls « vrais » acteurs du film sont dégagés passée la 1ère demie-heure. C’est con parce que du coup on se retrouve avec 2 endives adolescentes qui ont bien du mal à nous faire croire qu’ils sont déjà parents. Bilan : les scènes avec que des monstres = pas mal; les scènes avec des humains dedans = très embarrassantes.
C’est quand même très très con d’avoir construit le film autour du plus mauvais acteur des 2
La vie rêvée de Walter Mitty
Il y a 10 ans, Ben Stiller aurait fait de ce film une parodie. Tristesse.
X men : days of future past
L’exemple parfait de la fausse bonne idée. Le 1er X-Men (réalisé par Bryan Singer) était super et il a cartonné. Le X-Men Origins sorti il y a 2-3 ans (réalisé par Matthew Vaughn) était super et il a cartonné. « Hey, on va mélanger les 2, on va faire bosser ensemble Singer et Vaughn et on va faire un film super qui va cartonner ! » Sauf qu’évidemment, ça n’est pas aussi simple que ça : intrigue trop tarabiscotée et surtout beaucoup trop de personnages et de stars. On imagine sans mal les avocats et agents sur le plateau et dans la salle de projection test, chronomètre en main, en train de vérifier que Jennifer Lawrence n’est pas lésée dans son temps d’apparition à l’écran par rapport à Hugh Jackman, ce dernier par rapport à Michael Fassbender, ce dernier par rapport à Omar Sy. Ah non merde ça marche pas là. Quoi qu’il en soit, même si c’est pas désagréable, c’est ni fait ni à faire là encore.
Starring James Mesut Ozil Mc Avoy
L’amour est un crime parfait
Très enthousiaste à la sortie, beaucoup moins maintenant. J’ai voulu le revoir et je l’ai donc revu mais le problème c’est qu’au milieu, j’ai lu le roman de Philippe Djian… Et s’il n’est pas exempt de défauts, il a néanmoins révélé que les Larrieu s’étaient pas vraiment foulés sur le coup voire même qu’ils avaient sabré/édulcoré pas mal de choses intéressantes. Second visionnage très décevant donc puisque je passe de jaiaimé à jaipaaimé.
Her
Le film figurait dans une liste des « 20 films sur la solitude à voir » au milieu de titres de très bonne tenue. Comprends pas : c’est quand même super léger théoriquement parlant. Après… c’est pas déplaisant non et c’est bien réalisé. Juste joliment chiant et joliment inconséquent. J’en parle davantage ici. En relisant je me rends compte que j’avais nettement plus aimé que je le pensais mais avec le recul il ne m’en reste que les pantalons taille haute de Roaquine.
Deux jours une nuit
Bon c’est très bien en fait, y a pas de problèmes. Enfin, si, justement. UN problème. Je peux pas. C’est plus fort que moi, je peux pas. J’y arrive pas. Elle me gâche tout. Je prie pour qu’elle joue jamais dans un film de Wes Anderson.
Ca devait bien finir par arriver : elle regrette amèrement d’avoir appelé son fils Marcel.
Interstellar
Pas inintéressant mais beaucoup trop long et une résolution grotesque qui ruine ce que je me forçais déjà à sauver. Hey les mecs, sérieusement, revoyez 2001 avant de vous palucher sur ce prétendu nouveau Kubrick ! Non mais sans déconner…
The Homesman
J’ai pas trouvé ça mauvais à proprement parler mais le film a toujours le cul entre 2 chaises : entre ses 2 personnages principaux, entre Eastwood et Peckinpah, entre sécheresse et profonde humanité mais sans jamais choisir son camp ni, à l’inverse, embrasser tout ça dans un même élan romanesque. Faute de talent sans doute. Tommy Lee Jones est pas un mauvais gars mais bon… Ca fait quand même plaisir de revoir Hilary Swank, j’ai l’impression qu’elle avait complètement disparu.
Avec une actrice qui a débuté dans Beverly Hills et le papa de Betty Draper
Aimer boire chanter
Un « bon » film là aussi mais malgré tout le respect, l’admiration et l’affection que je peux avoir pour Alain Resnais, c’est vraiment l’exemple type de film de vieux monsieur… Clins d’oeil appuyés, mise en abyme pataude, rien ne manque. J’ai eu du mal à aller jusqu’au bout.
Nos pires voisins
Tu commences à connaître la maison, tu te doutes donc que c’est un film que j’attendais particulièrement. Je suis très déçu : quelques bons passages, quelques bons gags mais trop peu. Manquent également l’habituel vernis humaniste, le regard empathique. La « morale » de l’histoire est quand même d’une platitude assez désespérante et surtout inhabituelle chez des gars qui justement nous ont habitué à beaucoup de finesse et de justesse dans la peinture du couple et des rapports humains en général. J’espère qu’ils (les rejetons de la « famille » Apatow) ne sont pas en train de se reposer sur leurs lauriers parce que là c’est vraiment l’impression que ça donne.
Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait changer sa vie à jamais. (Allocine.fr)
Bon, je serai bref : Ben Stiller a jumpé le shark. Ca fait mal mais faut être honnête. C’est pas son Tchao Pantin non plus car le film n’est pas un drame : il reste sur le terrain de la fantaisie sentimentale mais il nous assène durant 2 heures une leçon de vie qu’il aurait parodiée il n’y a pas si longtemps.
Ben Stiller est donc plus grand que Kristen Wiig. OK.
Et encore, ça n’est pas tant le « message » délivré qui est gênant, plutôt la manière dont il est délivré. Long, sans aucun rythme, balourd, cliché, pompeux, Walter Mitty échoue dans à peu près tout ce qu’il tente – les scènes de comédie, les scènes sentimentales, les scènes fantasmées. Au début, on se force un peu à sourire, c’est Ben Stiller, merde… On se force à trouver ça mignon, c’est Kristen Wiig, merde… Mais on comprend assez vite que ça ne va pas l’effectuer. Et ça fait de la peine parce que c’est Ben Stiller/Kristen Wiig, merde…
Pire : ça agace. Ca monte crescendo, lentement mais sûrement, et ça trouve son apothéose dans la conclusion hautement prévisible mais pas moins édifiante pour autant du pseudo Mac Guffin (la découverte de la photo manquante) : Walter Mitty est d’une prétention assez détestable. Sans doute l’aurait-il moins été si Ben Stiller ne s’était pas attribué le rôle principal. En l’état c’est donc nul ET agaçant.
Mauvaise pioche donc pour mon premier film de 2014. Je compte sur les Larrieu bros pour rectifier le tir, malgré Maïwenn et Sara Forestier (L’Amour est un crime parfait). Il va falloir qu’ils fassent trrrrrrèèèès fort mais ils en sont capables.
Déjouant toutes les attentes placées en elle, la géniale Kristen Wiig revient donc après le carton critique et public du non moins génial Mes meilleures amies avec ce petit film simple, modeste et un peu anecdotique. Un genre de comédie indé (sans le côté caricatural), bien loin des grosses productions à la tête desquelles beaucoup la voyaient déjà: elle a refusé Mes meilleures amies 2, j’espère qu’elle tiendra bon.
On pourrait même paresseusement et grossièrement dire qu’Imogène est un genre de remake de Mes Meilleures amies: une trentenaire à qui tout semblait réussir se voit contrainte de retourner vivre chez sa mère, soit selon les standards US, de toucher le fond, avant bien évidemment de se reconstruire et d’enfin trouver une forme d’accomplissement et d’épanouissement personnel.
Le ton est encore plus mélancolique, la galerie de personnages moins typée tout en étant sans doute plus grossière, les gags moins marqués (et moins nombreux): les différences abondent, pas forcément à l’avantage d’Imogène. Je passe évidemment pas mal de détails qui ont leur importance mais dans le fond, oui, il s’agit peu ou prou du même film. Avec les mêmes effets: c’est drôle, c’est tendre, c’est sans doute prévisible, certes mais comme je dis toujours, « sans surprise » signifie également « sans mauvaise surprise ». C’est le prototype du joli film: ça pourrait être péjoratif mais ici je suis sincère. Et puis Kristen, évidemment ❤
C’est curieux: j’ai passé un moment très agréable et je pense qu’il s’agit foncièrement d’un bon film mais je n’ai vraiment pas grand chose à en dire. Et je n’aime pas vraiment le peu que j’en dis en plus… Mais c’est vachement bien hein! S’il passe encore dans un ciné près de chez toi, va le voir, ça te remontera le moral (je sais que t’es un peu down en cette période de rentrée. T’as pensé à faire une cure de magnésium?)
C’est souvent le cas: je suis plus prolixe pour parler des choses que je n’ai pas aimées. Surtout les films, c’est moins le cas pour les disques. Peut-être parce que j’ai moins d' »outils » de lecture cinématographiques (encore que), ou plus certainement parce que le cinéma m’intéresse moins qu’il y a quelques années. Peut-être aussi parce que j’ai toujours pensé qu’il était aussi important de bien savoir ce qui nous déplaît que ce qui nous attire, de se construire contre et pas seulement pour.
Peut-être surtout parce que c’est plus drôle et que Grande remise c’est le blog qui aime l’humour et la rigolade.