Tahiti 80 – Connexion café, Toulouse

Très content d’avoir enfin pu revoir sur scène l’un de mes groupes français favoris : ils ont joué plusieurs fois à Toulouse ces 10-15 dernières années bien sûr, mais à chaque fois c’était pas possible pour x raison. La dernière fois que je les ai vus sur scène, ça devait être en 99 ou 2000.

 

Tahiti 80 a sorti cet automne le très réussi The Sunshine Beat Volume 1, un album plein de fraîcheur, de sunshine et de beat en effet, porté par un de leurs tous meilleurs singles, l’irrésistible Sound Museum:

Dans un monde parfait, ou simplement un monde normal, ce truc-là serait un tube absolu. Mais on vit dans un monde où Vianney joue dans un film de Diane Kurys, où la stadium house de The Blaze est encensée et où les adultes roulent en trottinette. Sur les trottoirs. Sans gilet jaune.

Le groupe se présente dans sa formation désormais habituelle : les 3 membres originaux (Xavier Boyer au chant et à la guitare, Pedro Resende à la basse, Médéric Gontier à la guitare) plus l’excellent batteur Raphaël Léger et Hadrien Grange aux claviers/percussions. Ce dernier fait le show, se mêlant même au public durant le rappel. Public étonnamment varié : comprendre, des vieux comme moi qui suivent le groupe depuis ses débuts, mais aussi pas mal de jeunes. Ca fait plaisir de constater que Tahiti 80 continue de séduire des auditeurs (auditrices surtout j’ai l’impression).

Chouette concert, plein d’énergie, d’enthousiasme et de bonnes vibrations (y compris dans le public, d’abord un peu clairsemé et timide, puis finalement assez nombreux et démonstratif). Avec une setlist qui fait la part belle au dernier album, normal, mais qui va piocher à parts égales dans une discographie qui s’étale sur 20 ans : combien de groupes âgés de plus de 20 ans donc, sont capables d’en faire autant i.e. de ne pas se reposer que sur les tubes des 1ères années et d’éviter de de jouer et de faire passer les titres issus du dernier album comme s’il s’agissait d’un simple service après-vente ou une d’une promo obligée ?

 

Seul bémol : après une entame d’une redoutable efficacité (dont notamment Unpredictable / Sound Museum en ouverture, ça calme), ça devient un peu « linéaire »: bien mais juste « bien », sans véritable pic, et avec une balance pas toujours super au point. Mais peut-être suis-je simplement un peu déçu de ne pas avoir entendu davantage de titres issus d’Activity Center et Ballroom, mes 2 albums préférés du groupe.

 

Quoiqu’il en soit, le final et le rappel, avec des titres plus contrastés (Let Me Be Your Story / Crush / Coldest Summer soutenus par une sono enfin au poil), finissent de lever mes menues réserves et d’emporter la mise. Je retiens notamment une géniale version de Big Day et, bien sûr, en conclusion, un super Heartbeat, sans doute leur seul vrai tube (en France en tout cas).

 

Au final, quasiment 1h30 de pop généreuse, mélodique et surtout, dansante. De la guitar pop dansante, avec, certes, des influences soul voire funk, mais de la guitar pop avant tout : qui fait encore ça aujourd’hui ?

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