#69 The Polyphonic Spree – Together We’re Heavy

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Ca parait déjà loin mais The Polyphonic Spree a soufflé un énorme vent frais sur la pop de la 1ère moitié des années 2000. Le groupe est un peu rentré dans le rang depuis, de manière à la fois un peu injuste (les gens se sont lassés du gimmick troupe-de-babas-en-toge) et logique (les disques sont devenus moins bons).

Mais de 2001 à 2005, en gros, il a su transmettre un fort sentiment de joie, d’exaltation même et surtout transcender son gimmick donc, par des compositions et des interprétations véritablement bluffantes.
Parce que oui, évidemment, une trentaine de mecs et de nanas en toges multicolores, menées par une sorte de gourou survolté aux côté duquel Wayne Coyne passerait pour un moine janséniste, et qui pratiquent ce qu’ils nomment eux-même du « choral symphonic rock », ça interpelle et ça marque les esprits, quitte à ne pas chercher ce qui se passe au-delà.
La comparaison avec Coyne et les Flaming Lips n’est évidemment pas innocente: les 2 groupes sont selon moi parmi les seuls groupes contemporains à avoir su retranscrire musicalement et à transmettre dans leurs performances des sentiments aussi purs et essentiels que la joie ou la tristesse, tels qu’on pouvait les ressentir durant l’enfance par exemple.

The Polyphonic Spree cela dit, s’est uniquement concentré sur la joie, que dis-je, l’euphorie : c’est là qu’il ne faut plus parler de gimmick puisque c’est précisément la force du nombre qui crée cette lame de fond qui emporte tout sur son passage par la simple grâce d’un refrain repris à plein poumons.

On a évidemment le droit de trouver ça too much ou ridicule, c’est la règle du jeu et ils en sont conscients. Mais quand les astres sont alignés comme sur les premières années de leur existence, et donc, ce 2ème album véritablement peplumesque (le premier, The Beginning Stages of… est également super; il contient notamment leur morceau le plus connu, Light and Day), c’est, pour moi, l’alliance parfaite de la sunshine pop la plus extravertie et du psychédélisme post-moderne tel que pratiqué par Mercury Rev, Grandaddy ou encore eux, les Flaming Lips. Irrésistible.

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