Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption. (Allocine)
Fort du succès incompréhensible de Birdman (public, critiques, Oscars), Iñarritu, qui avait déjà un bon gros melon, se prend désormais pour Dieu le père et nous inflige 2h30 de rollercoaster numérico-sanguinolo-salivo-Di Caprio absolument insupportable. Du « cinéma rollercoaster », je trouve que l’expression correspond bien à The Revenant, qui n’a d’autre finalité que d’en mettre plein la vue.
En vérité c’est bien simple, The Revenant c’est pas du cinéma, c’est le Puy du Fou avec des trappeurs et en Alaska (ou dans l’Oregon, on s’en cogne). En ce sens, y a aucune différence avec un Transformers par exemple, ou un San Andreas. Et pour quoi pas évidemment, si c’est fait honnêtement. Sauf que les 2 films sus-cités ont le mérite de pas se prendre pour ce qu’il ne sont pas. Dans The Revenant, Iñarritu parsème son histoire de trouées contemplativo-oniriques à la Terence Malick, censées élever son film au-dessus de la vulgate blockbuster pour l’élever au rang de film d’auteur. Sauf que non car il n’a strictement rien à dire, bouffi de son orgueil de petit démiurge trop occupé à faire dézinguer 6 indiens, 4 chevaux, 8 grizzlis et 2 hamsters dans le même plan séquence.
Outre cette prétention et, en creux ce mépris pour le cinéma-spectacle au sens strict et noble du terme, ce qui me dérange, c’est qu’il est extrêmement malhonnête le mec : il prétend à la vraisemblance, au réalisme, et s’en vante (« ouais trop cool, quand la caméra s’approche trop près des acteurs, y a de la buée sur l’écran »), mais bourre son film d’effets numériques, partout, tout le temps.

Et puis faut qu’il arrête avec ses courtes focales… Qu’est-ce que c’est laid nom de Dieu ! Le mec a des paysages absolument sublimes à disposition (ceux de l’Oregon donc) mais il sait pas quoi en faire sinon les saloper avec ses grands angles de merde.
Bon, après, ça dure 2h30 donc pendant tout ce temps j’ai pu manger, débarrasser, plier le linge, répondre à des sms. Et regarder un autre film. Je plaisante évidemment mais putain que c’est long…
Pour conclure, on l’a lu à peu près partout mais je le redis car c’est tout à fait juste : donner l’Oscar du meilleur acteur à Di Caprio pour ce rôle là, c’est vraiment une grosse blague tant sa « performance », bien réelle, et respectable, voire admirable sur un aspect strictement « physique », se rapproche davantage de celle d’un décathlonien que d’un comédien.