Buzzle Bee est un album un peu à part dans la discographie des High Llamas, ne serait-ce que pour la simple et bonne raison que le groupe s’y présente sous le nom High Llamas tout court, sans « the ». Et puis il n’est pas sorti en Europe. Enfin, au moment où il est sorti en tout cas ; il a peut-être été réédité depuis, je sais pas et je m’en fous.
C’est aussi l’album où l’on entend pour la dernière fois la regrettée Mary Hansen, membre fondatrice de Stereolab et vocaliste-chanteuse régulière du groupe. Elle est morte en 2002, renversée par un camion alors qu’elle roulait à vélo dans les rues de Londres.
C’est enfin selon moi un album de transition très important dans la carrière du groupe, dans sa démarche artistique s’entend. Sean O’Hagan y décide de ne plus jouer que sur des guitares à cordes de nylon, ça fait toute la différence. Une tonalité d’ensemble encore plus douce, pour faire court.
Plus minimaliste que les précédents, il annonce également la « transition géographique » dans ce qu’évoque le groupe en quelque sorte, des côtes du Pacifique à celles de l’Atlantique. Il commence à ancrer le groupe dans l’esthétique davantage européenne et londonienne qui sera la sienne par la suite.
To be continued.