Je parle de Teenage Fanclub ici, à l’occasion de leur concert toulousain.
Bandwagonesque est un album fondamental pour moi, il figure parmi les 4 ou 5 auxquels je pense en premier lorsqu’on me demande quels sont mes favoris. C’est un album assez « simple », dans le sens où il est assez basique, c’est pas Pet Sounds… Malgré ça et malgré le fait que je le connaisse dans ces moindres recoins depuis longtemps, 25 ans après, et après des centaines d’écoute, il parvient encore à m’élever, m’émouvoir, m’exciter. C’est dû à mon attachement très subjectif et un peu irrationnel évidemment mais je pense qu’il a aussi une qualité « objective » dans la production qui fait qu’il n’a pas vieilli et qu’il n’est pas vraiment ancré dans son époque, qu’il s’écoute aussi bien en 1992 qu’en 2005 ou 2017. Un classique donc.
Enfin, même si on ne peut pas dire que Teenage Fanclub soit passé à la postérité pour la qualité de ses textes, j’aime beaucoup ce qui se joue ici : il y a quelque chose de profondément adolescent, dans ce que l’adjectif peut avoir de plus noble, dans les sentiments évoqués et dans la manière simple voire rudimentaire, dont ils sont évoqués : « There are things / I want to say / But I don’t know / If they would be to you » sur Alcoholiday par exemple ou encore « Saw you there with long blonde hair / Eyes of blue, oh baby / I love you / When you’re walking (I love your walk) / When you’re talking (I love your talk) » sur Sidewinder, je trouve ça juste et touchant.
Mais de toutes façons j’arrive plus à juger ce disque avec un minimum de recul, je l’aime de manière un peu irrationnelle encore une fois.