Top cinéma 2015 – 1ère partie – worst of

Ces 6 derniers mois voire cette année, j’ai posté beaucoup moins assidûment sur Grande remise. Because life.

Du coup je me rattrape un peu en m’étalant sur certains films au sujet desquels j’avais prévu de poster un billet au moment où je les ai vus mais je ne l’ai finalement pas fait car pas eu le temps ni/ou la motivation de finir. Et je fais très court sur d’autres parce que je vais pas poster mon top en Mars non plus.

Je ferai juste un top 10, le reste entrera dans diverses catégories.

Je commence par les films que non-mais-sans-déconner-c’est-pas-possible. Y en a pas beaucoup finalement.

Spectre

Il aura donc fallu attendre 2015 et près de 40 ans de fréquentation des salles obscures pour que je ne reste pas jusqu’au bout d’une séance. J’étais particulièrement claqué ce soir là mais le film était particulièrement naze. Et pourtant j’avais adoré Skyfall. Comme je culpabilisais un peu, je me suis quand même tapé l’heure et des brouettes qu’il me restait à voir quelques jours plus tard chez moi : je suis bien content d’avoir dérogé à une règle vieille de 40 ans et de m’être barré avant la fin.

Boomerang

Quand j’étais jeune, il y avait ce qu’on appelait les « sagas de l’été », sur TF1 la plupart du temps (celles de France 2 étaient moins putassières donc évidemment moins jouissives et moins successful), avec:
– des vieilles gloires de l’époque, souvent des femmes (je vois Mireille Darc, je vois Nicole Calfan)
– voire carrément des ancêtres, dans le rôle de l’ancêtre de la famille (je crois me souvenir de Jacques Dufilho par exemple)
– des familles donc, forcément, souvent 2, super liées par le passé mais super ennemies désormais, souvent à cause d’une histoire de cul mal digérée ou d’un lopin de terre abusivement labouré et cultivé (on déconne pas avec ça en Vendée/Dordogne/Provence), le lopin de terre abusivement labouré étant parfois la métaphore, voire le prolongement d’un cul abusivement besogné.
– des régions télégéniques (Vendée/Dordogne/Provence donc, plutôt que Limousin/Lozère/Picardie)
– des autochtones tellement authentiques, tellement plein de bon sens. Et tellement englués en bas de l’échelle sociale, car c’est ainsi qu’il doit en être.
– un ou des secrets bien enfouis qui ne demande(nt) qu’à resurgir pour déclencher la tempête du tourbillon des sentiments de la vie bouleversée par la passion. Des sentiments.

Tournage Boomerang
Image chopée sur le site de Challenges. Y a pas de hasard. Jamais.

Boomerang, c’est un peu une saga de l’été condensée en un peu moins de 2h.
On retrouve donc ici, en vrac dans les indispensables ingrédients: l’île de Noirmoutier, un couple d’habitants de l’île (des domestiques donc), Bulle Ogier (Bulle Ogier nom de Dieu… ça fait mal de la voir là), un accident de voiture, un secret enfoui crès crès profond, un drame familial. Et Mélanie Laurent, un drame tout court.
Qu’est-ce que c’est mauvais nom de Dieu… Bourgeois, prévisible, clicheteux, conformiste, y compris dans son « plaidoyer » pour la tolérance. Ca aimerait bien faire revivre Rebecca (retour sur les lieux du drame avec la maison familiale en centre névralgique du trauma du protagoniste principal, en l’occurrence Laurent Laffitte qui, parenthèse dans la parenthèse, serait bien inspiré de commencer à mieux choisir ses rôles) mais on est définitivement du côté des Coeurs brûlés. Mais enfin, ça se regarde et c’est mauvais-rigolo, pas mauvais-énervant : c’est donc davantage un nanard qu’un navet.

Un moment d’égarement

Là on penche nettement davantage du côté du navet car c’est un film extrêmement désagréable.
Boomerang on s’en moque davantage qu’on s’en agace. On ne s’y ennuie pas et s’il pêche par excès de conformisme, se complaisant dans son univers « passion Burberry« , il délivre un « message » difficilement critiquable.
Un moment d’égarement est, comme on a pu le lire ici ou là, un manifeste pour la neo-beaufitude, étalage de pognon décomplexé (à l’écran et pour ses personnages), relents misogynes, conservateurs, hypocrisie à tous les étages. Je m’attarderai pas davantage, ça n’en vaut pas la peine. Je me demande quand même comment Jean-François Richet, cinéaste dont les qualités cinématographiques ne sont même pas l’objet du débat, mais cinéaste volontiers taxé de gauchisant, a pu pondre un film aussi ouvertement « sarkozien ». A noter que l’adaptation est co-signée Lisa Azuelos, immortelle poétesse bling-pouffe de LOL et autres Comme t’y es belle et que ça, c’est nettement plus logique. Quelques lignes sur le film original, nettement plus intéressant, ici.

Le film de Berri était 100 fois moins faux-cul et n'avait pas peur de montrer une belle moustache.
Le film de Berri était 100 fois moins faux-cul et n’avait pas peur de montrer une belle moustache.

Papa ou Maman

Putain c’est horrrrrrrrrriiiiiiiiiiiiiiiible ça aussi en fait.
C’est écrit par les mêmes tâches qui nous ont pondu l’immonde Prénom et ça se voit tout de suite. Même cynisme insupportable, même fausse méchanceté qui tire sur les ambulances, même manque de discernement dans le registre humoristique : le simple fait de taper sur les vieux/les enfants est censé déclencher le rire. Et non les mecs, c’est pas aussi simple que ça et le problème n’est pas de savoir si on peut rire de tout ni même avec n’importe qui. On peut retourner cette question dans tous les sens, à toutes les époques, au sujet de tous les événements, y compris les plus tragiques, la réponse a toujours été « oui, on peut rire de tout, à condition d’être drôle ». Aussi incroyable que ça puisse paraître, ce qui déclenche le rire, c’est un bon gag/une bonne réplique avant une prétendue provocation. Tout ça avant, bien entendu, le final bien réac et bien dans les clous comme il faut. Papa ou Maman est en fait l’équivalent cinématographique de ces fils à papa qui font une crise de punkitude/hippietude pendant quelques mois avant d’intégrer sagement une école de commerce/médecine hors de prix.

Seul sur Mars

Gros potentiel nanardesque : un bon exemple de film à regarder/commenter à plusieurs. Le pitch : Matt Damon se retrouve laissé pour mort sur Mars. Ses collègues de mission ont du dégager et revenir sur Terre dans la précipitation d’une tempête d’une rare violence. Laissant Damon derrière eux donc. Mais c’est cool, no soucy, il en a vu d’autre le mec (c’est Jason Bourne et il sait résoudre des équations mathématiques insolubles): il va simplement nous concocter 2-3 tutos pour nous expliquer comme s’en sortir si on se retrouvait un jour dans la même situation. Tranquilou bilou. Non mais sans déconner…
Donc ça c’est ce qui se passe côté Mars. Sur Terre, un Ridley Scott décidément toujours aussi inspiré (sérieux, c’est à se demander s’il est pour quelque chose dans Alien finalement, c’est son unique vrai bon film!) aligne cliché sur cliché, scène vue mille fois sur séquence ultra-prévisible, du directeur de la NASA qui ne pense qu’à sauver ses miches au super geek, un Noir évidemment (et probablement atteint du syndrome d’Asperger) par qui la lumière viendra. Evidemment. Et ça dure quasiment 2h30 cette plaisanterie !

"Et ça tu vois, ça passe crème avec un petit kawa. Crème. Lol"
« Et ça tu vois, ça passe crème avec un p’tit café. Crème. Lol« 

Vive les Vacances

Je suis le spectateur idéal pour ce type de films mais celui-ci est vraiment pas terrible. Évidemment, j’ai souri, voire ri à quelques reprises mais il faut être honnête: c’est l’équivalent US d’une comédie avec Kad Merad.

Birdman

Un grand NON pour ce film qui m’a horripilé de la première à la dernière seconde. Zéro au 4 à la suite donc. J’en parle davantage ici.

Belles familles

J’ai beaucoup de tendresse et de respect pour Jean-Paul Rappeneau et la majorité de ses films mais là, malgré un savoir-faire évident (rythme, montage notamment), c’est vraiment pas possible: ça pue trop la naphtaline. Un film de vieux monsieur typique. Libidineux en plus.

Karin Viard, vue quelques jours avant dans Lolo, fait 15 ans de plus ici que dans le film de Delpy. Et j'ai passé les 3/4 du film à me demander si Gilles Lellouche avait des implants. Je pense que oui.
Karin Viard, vue quelques jours avant dans Lolo, fait 15 ans de plus ici que dans le film de Delpy. Et j’ai passé les 3/4 du film à me demander si Gilles Lellouche avait des implants. Je pense que oui.

Bis

Chaque année, je me tape une comédie française dont je sais à l’avance qu’elle va être bien dégueulasse. Comme ça, un soir de paresse intellectuelle souvent, et parce que j’ai envie de constater l’étendue des dégâts d’un genre qui me tient à cœur (la comédie française donc). Bis, réalisé par Dominique Faruggia, starring Kad Merad et Franck Dubosc semblait parfait pour ça. Et j’ai été servi : c’est dégueulasse. Dégueulasse et déprimant. Pas grand chose à dire de plus.

Jurassic World

On parle souvent au sujet des blockbusters, de films formatés à l’extrême, tant est si bien qu’on jurerait leur scenario craché en quelques secondes par un logiciel maléfique dans lequel on se serait contenté de saisir quelques mots-clés : « action », « enfants mignons », « blanc méchant », « noir gentil », « bonnasse », « bonnard », « first, they meet and then they fight, then they meet again and at the end, they fuck » etc etc. J’ai rarement eu autant ce sentiment que devant ce film. OK, le combat final entre les 2 gros dinos est assez cool mais c’est un film qui manque tellement de personnalité, de caractère, d’aspérités, de singularité… Même le nom du réalisateur (Colin Trevorrow) semble virtuel et avoir été généré par une machine.

Tu m'étonnes qu'il détourne le regard: elle a des mollets immmmmondes. Désolé, fallait que ça sorte.
Tu m’étonnes qu’il détourne le regard: elle a des mollets immmmmondes. Désolé, fallait que ça sorte.

Vie sauvage – critique

Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde.
Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux.
Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils découvrent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur d’une vie hors système : nomades et libres.
Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité. (Allociné)

vie_sauvage
Je reviens brièvement sur ce film que j’ai raté en salle, comme pas mal de monde j’ai l’impression. C’est dommage car il est très intéressant et confirme le retour en forme de Cédric Kahn après l’excellent Une vie meilleure.

Le réalisateur est à son meilleur lorsqu’il filme des personnages en mouvement malgré eux, en cavale ou lancés dans une fuite en avant (comme dans Roberto Succo , Feux rouges ou Une vie meilleure donc). On comprend très vite que Vie Sauvage leur emboîte le pas via une ouverture impressionnante qui laisse entendre qu’on ne va pas respirer très confortablement pendant un bon moment. Et c’est le cas : Vie Sauvage est bien un film de cavale, et c’est sur cet aspect là qu’il convainc le plus.

Lorsque ce père en fuite et ses 2 garçons parviennent finalement à se poser, ou lorsque Kahn cède à la tentation « transcendantaliste » (communion avec la nature, rupture idéalisée avec la société corrompue-corruptrice, le côté Walden du film en somme), c’est un peu naïf.

Un peu seulement, et pas longtemps : une ellipse absolument géniale (quoi de plus symbolique et concret à la fois qu’une coupe de cheveux pour signifier le temps qui passe ?) retend le film comme dans ses premières minutes : ce père rebelle, anarcho-crevard (il se rêve en indien des campagnes gerso-normandes) a, le plus logiquement du monde, élevé 2 rebelles. C’est à la fois implacable mais également très beau car cette rébellion trouve finalement sa source dans les sentiments, qui, semble nous dire Cédric Kahn, prendront toujours le pas sur les convictions, la détermination, la force de caractère.

Dans sa dernière partie, le réalisateur se permet à nouveau un génial coup de force narratif en laissant totalement de côté un Mathieu Kassovitz jusque là omniprésent (et excellent, comme souvent) pour retrouver le personnage de la mère (Céline Salette, très bien également même si un peu trop jeune pour le rôle) dans un dernier quart d’heure huis clos assez ébouriffant où la sécheresse côtoie à nouveau les sentiments les plus violents (les Dardenne co-produisent le film, c’est pas une surprise).

Je ne saurais donc trop conseiller une petite séance de rattrapage pour ce film à la fois âpre et profondément émouvant.

Top 2014 – cinéma – j’ai aimé – 1ère partie

J’ai aimé nettement plus de films en fait. Numbers don’t lie (37 vs. 14). Et après on dit que je suis méchant, aigri et j’en passe. C’est vous les méchants. Vous, les ronds de cuir.

Ici donc, des films parfois plus mauvais que ceux de mon billet précédent mais que j’ai aimés. A l’inverse, certains sont peut-être meilleurs que ceux de mont top 10 mais je les ai « juste » aimés.
Je découpe en 2 parties sinon ça va faire un gros pavé indigeste. Comme ça ça fera 2 petits pavés indigestes. Plus le top 10.

37. Fiston

Mauvais bien sûr (Kev Adams + Frank Dubosc, un genre de cauchemar absolu) mais pas catastrophique. Disons qu’y a 2-3 vannes… Disons que j’étais bien luné… Disons que jesuistropbonclientpourcegenredefilms. A noter Helena Noguerra dans un rôle de pure MILF, preuve que le temps passe pour tout le monde.

 

36. Prêt à tout

Je garde un très bon souvenir des Gamins, le « premier » film de Max Boublil. J’étais donc relativement motivé (au sens où j’avais davantage envie de le voir que, mettons, Winter Sleep). C’est pas nul mais c’est beaucoup plus sage, avec des situations, des gags plus convenus et traités de manière nettement moins audacieuse. Y a de bons passages quand même, c’est sympathique. Je dis toujours la même chose, d’ailleurs je l’ai redit pas plus tard que juste au-dessus mais c’est tellement ça que je vais le reredire encore une fois : je suis trop bon client pour ce genre de films.

Sooouuuuuuuuuuuuus le sol-ei-ei-ei-ei-ei-eil
Sooouuuuuuuuuuuuus le sol-ei-ei-ei-ei-ei-eil


35. Le crocodile du Botswanga

Bah ouais : vu un peu en désespoir de cause sur la foi d’un simili pseudo avis vaguement positif et en fait je me suis bien marré. N’Gijol, que je trouve médiocre en stand up, a quand même un abattage assez formidable dans son rôle de dictateur de république bananière. Nan sérieux, c’est pas mal…

 

34. Fast Life

Et du coup je suis allé voir son film à lui (à Thomas N’Gijol). C’est pas un « bon » film non plus évidemment mais ça se démarque clairement des comédies que le cinéma français nous pond au kilomètre (et dont je suis parfois client, voir ci-dessus mais c’est pas le problème). N’Gijol a une grosse qualité selon moi, LA qualité essentielle à un bon comique même: il n’a pas peur du ridicule, ni d’endosser le mauvais rôle. Pas dans une posture auto-dépréciative « sacrificielle » et narcissique qui créerait l’empathie : non, ici il joue un vrai connard, irrécupérable. Ca me fait penser à ces mots très justes du grand Chris Esquerre qui disait que la majorité des comiques français se donnaient toujours le beau rôle au fond, ne voulaient pas passer pour des blaireaux, qu’ils se prenaient pour des rocks stars alors que l’essence même du comique, c’est le ridicule (et ne pas en avoir peur donc). Eh bien Thomas N’Gijol a au moins ce mérite de pratiquer son art sans se brosser ni lui ni son public dans le sens du poil pour s’attirer ses faveurs (au public). Je me suis perdu dans cette dernière phrase.

Là pour le coup il est pas mal Olivier Marchal
Là pour le coup il est pas mal Olivier Marchal

 

33. Dragons 2

Très fan du 1er, que j’ai d’ailleurs revu avec grand plaisir. Celui-ci tombe dans le piège classique des suites en rajoutant beaucoup trop de tout : de spectaculaire, de personnages, de blagues, de sentiments et enfin de minutes (une grosse vingtaine à sabrer ici). A mi-parcours néanmoins, il se passe un truc assez étonnant (que je ne dévoilerai évidemment pas) et consécutivement, le traitement appliqué à la description du couple et de la cellule familiale prouve que les auteurs sont quand même un peu au-dessus de la mêlée. Visuellement et plastiquement, c’est une merveille.

 

32. Des lendemains qui chantent

Très sympathique ce film. Ici.

 

31. Situation amoureuse : c’est compliqué

J’ai dit et redit tout le bien que je pensais, que je pense toujours d’ailleurs, de Radiostars, petit jalon de la neo-comédie française. On a ici affaire à la même équipe, à la différence que Romain Lévy, son réalisateur, se contente de l’écriture et d’un bref second rôle, Manu Payet assumant un vrai premier rôle (Radiostars était un film de bande) ainsi que la réalisation. Et c’est vraiment pas mal. Moins potache, plus mélancolique, avec de vrais bons passages de comédie et de « romance » à la fois. Et surtout, surtout, le génial Jean-François Cayret (le mec qui veut être surclassé dans la pub Volkswagen) dans un rôle bien écrit à la base mais dans lequel il crève l’écran.

 

30. Sin City 2

Pas du tout envie de le voir à la base et puis je l’ai chopé un peu par hasard et finalement j’ai passé un très bon moment. Une pure série B, ni plus ni moins, qui connait ses limites mais remplit parfaitement son cahier des charges. Eva Green y est biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip, ce qui ne gâche rien.

Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip

 

29. Anchorman 2

Si un jour je fais un top comédies sur le modèle de mon top 100 musique (faudrait que je me retrouve au chômage pour ça mais bon), Anchorman (Présentateur vedette : la légende de Ron Burgundy) sera très très haut. C’est avec Dumb and Dumber, Supergrave et 40 ans, toujours puceau, une de mes comédies préférées de ces 20 dernières années et un des sommets de la geste willferrellienne, ce génie absolue de l’humour. J’étais bien sûr hyper content qu’une suite lui soit donnée même si un peu craintif en même temps. Pas de surprise :  j’ai ri, beaucoup parfois, mais c’est nettement moins bien que le 1er volet. C’est beaucoup trop long surtout : passée la 1ère heure, extra, ça s’étire beaucoup, beaucoup trop. Évidemment, le challenge était de taille : comment donner une suite digne de ce nom à une comédie culte ? La réponse plus loin dans mon top.

 

28. Les contes de la princesse Kagoya

Je vois que le film est très bien classé dans pas mal de tops de fins d’année et c’est mérité. Formellement c’est une merveille et quelques séquences impriment durablement la rétine. L’histoire, basée sur une légende populaire, est touchante. « Alors quoi ? » Alors je m’y suis un peu fait chier…

C'est beau.
C’est beau.


27. L’Homme qu’on aimait trop

Du Téchiné pur jus : à la fois cossu et singulier, bourgeois et personnel. Le fait divers qui préside au film aurait pu être traité de manière totalement différente, en se focalisant uniquement sur l’un ou l’autre des 2 personnages principaux :  Téchiné y ajoute même un 3ème (celui de Catherine Deneuve) et parvient à ménager un espace à tout le monde sans que son film paraisse jamais bancal ni tiède. Je le redis là aussi encore une fois : dans un rôle bien écrit, Guillaume Canet est un putain de bon acteur.

 

26. Saint Laurent

Je suis pas totalement convaincu mais la 1ère partie, avec les scènes de boîte et les tubes de Northern Soul, ainsi que la fin, avec cette idée géniale d’utiliser Helmut Berger pour jouer Saint Laurent vieux, m’ont emballé. On peut légitimement trouver ça poseur, prétentieux, que sais-je encore mais il me parait difficile de ne pas concéder que Bonnello fait du cinéma.

 

25. Pas son genre

Ca frise le très bon FF (Film Français) mais c’est pas tout ça fait ça : la faute au désormais habituel didactisme de Lucas Belvaux. Il a l’air adorable ce garçon, très intelligent, très sensible mais il doit être un tout petit peu chiant quand même. Le genre, au cours d’une soirée, à te coincer pendant 2h dans un coin de la pièce pour une discussion interminable sur la fin des idéaux de gauche, quand tout le monde est en train de se mettre minable sur Big Bisou. Bon, c’est quand même un très JF (Joli Film, j’essaierai d’en donner la définition à l’occasion) à la fois très léger et très grave puisque ça laisse un sale goût amer dans la bouche. Difficile enfin de ne pas avoir un mot pour Emilie Dequenne qui emporte tout et tout le monde sur son passage, et ce mot c’est « irrésistible ».

300143
Petit chou ❤


24. La chambre bleue

J’ai l’impression qu’à moins de s’appeler Luc Besson, il est très difficile de rater l’adaptation d’un récit de Simenon. Alors quand on s’appelle Mathieu Amalric forcément… Non pas que je le considère comme un génie mais bon, tu vois l’idée. C’est donc une réussite, proche de ce qu’à pu faire Chabrol dans ses dernières années, avec un soupçon d’érotisme estival en plus.