Nos fenêtres respectives ouvertes, la conversation au téléphone d’un jeune homme dans l’immeuble d’à côté :
– Je la harcèle pas. Je la harcèle pas. La harceler, c’est 2 ou 3 coups de fils à la suite. Là j’ai laissé un message, c’est pas la harceler ça, je suis dans mon droit.
– blablablablabla
– J’ai le droit de faire ça, c’est pas la harceler…
– blabla
– Elle est moche elle est moche, qu’est-ce que tu veux que je te dise…
– blablablablablablablablablablablablablablabla
– Ah ben j’vais te dire, j’ai de la marge par rapport à elle hein.
– blabla
– Ben c’est de la faute de ses parents alors, c’est à eux que je dois le dire peut-être.
– blablabla
– Mais elle a que ce qu’elle mérite je te dis moi et…
– blablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablabla
– Mais je suis pas courageux ! Je suis pas courageux ! Je suis un lâche moi hein, je suis pas… Mac Gyver.
– blablablabla
– Eh bé moi je suis lâche dans la vie.
– bla
– Et j’assume, je l’assume.
– blablablablablablablablablablablablablablabla
– D’accord mais JA-MAIS j’aurais pensé entendre ça sur ma messagerie en sortant du bureau et…
– blablablablablablabla
– Eh ben si elle dit « non » je conclurai par « sale pute » et puis voilà.
– blablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablabla
– Mais si elle fait ça je vais chez elle, et je la brûle, voilà.
– blablablablabla
– Mais j’en ai marre moi et… ok au revoir. Au revoir.
L’autre jour j’ai raté la suite de la conversation, cette fois, le début. C’est vraiment frustrant à force.