Bon, on va pas se voiler la face, retarder l’échéance au maximum, se trouver des raisons d’espérer: cette fois ça y est, c’est la rentrée.
J’ai repris le boulot y a 1 semaine mais le bureau était encore pratiquement vide, on pouvait déprimer/rien branler en toute impunité, de manière quasi officielle.
Depuis ce matin c’est différent: les effectifs ont triplé de volume, ce qui signifie que les effectifs des boîtes avec lesquelles on bosse ont également triplé de volume, ce qui signifie que merde, cette fois il va vraiment falloir se remettre à travailler.
Grande remise, le blog qui se retrousse les manches, va donc lui aussi effectuer sa rentrée mais avant d’écouter les nouveautés discographiques et retourner dans les salles obscures, je vais faire un point sur ce que j’ai vu au ciné ces 2 derniers mois (pas grand chose en vérité).
Et ça commence donc avec Monstres Academy, l’une des grosses sorties estivales mais également film de rentrée . Comme son titre l’indique, c’est un prequel de Monstres et Cie et donc le Pixar de l’été 2013.
Pas grand chose à dire sinon que j’ai passé un très bon moment. Pas aussi bon que devant le film-matrice mais ce dernier est selon moi une des plus belles réussites de Pixar: très difficile de passer après.
Il manque sans doute à celui-ci l’immersion dans une véritable intrigue (on a davantage à faire à une succession de saynètes pastichant les college movies) et une véritable émotion. Mais c’est vraiment drôle, très mignon, et l’accomplissement du destin des 2 héros est à la fois juste et malin (évident en creux, évitant l’écueil du consensus mou et du sentimentalisme: la patte Pixar). A noter que Catherine Deneuve fait partie du casting des voix françaises (étonnant), de même que Jamel Debbouze, que je n’avais en revanche pas du tout reconnu (et c’est tant mieux).

Après, on peut légitimement se poser la question de l’avenir d’un studio qui se repose un peu trop sur ses lauriers en privilégiant les suites ou prequels (même si Toy Story 3 était une pure merveille). J’attends plus d’imagination, d’inventivité et de fantaisie de la part de mecs capables de nous sortir Là-haut, Le Monde de Nemo ou Wall-E (que je n’aime pas spécialement mais je salue la prise de risque).
Sur la forme, ça soulève aussi des questions : que fait-on après voir atteint un tel degré de perfection dans le réalisme ? C’est bluffant voire fascinant, ok, mais ne vaut-il mieux pas privilégier des choix graphiques et plastiques audacieux comme ce fut le cas pour les Indestructibles ? Hein ? Ne vaut-il mieux pas ?
En tout cas je suis curieux de voir l’évolution du studio.