New Girl saisons 1 et 2 – critique

new girl
J’ai commencé à regarder cette série lorsqu’elle a été lancée il y a un peu plus d’un an parce que… Parce que… Euh… Bah… Parce que.

Le pitch « officiel »: « Jess Day, une jeune femme naïve et étrange, est malheureuse en amour depuis que son petit ami l’a trompée puis quittée. Elle s’installe alors en colocation avec trois garçons un peu attardés. Parviendront-ils à lui redonner le sourire ? » (ça a l’air vraiment tarte présenté comme ça)

Malgré toute ma dévotion bonne volonté, j’ai lâché l’affaire au bout de quelques épisodes seulement (5 je crois) : trop conventionnel, trop plan-plan, trop déjà-vu. Mes amis m’ont encouragé à m’y remettre : « tu verras, ça bascule à un moment, c’est vraiment drôle/mignon, ça va te plaire ». Mes amis étant des gens d’un goût exquis, je m’y remets, avec un soupçon de réticence mais confiant malgré tout.

Et ils avaient raison: c’est vraiment drôle/mignon. Et puis après le gros dossier Curb Your Enthusiasm, il me fallait quelque chose de léger dans les 2 sens du terme (drôle ET anecdotique).

New Girl est diffusée sur la chaîne Fox, c’est donc une série effectivement conventionnelle, une sitcom très classique, sorte de croisement entre Friends (le groupe d’amis inséparables, l’arc principal à la Ross/Rachel) et How I Met Your Mother (une certaine décomplexion dans la forme, un humour très générationnel, un Barney-like parmi les personnages masculins). Ca n’est d’ailleurs pas le moindre de ses mérites que de parvenir à se démarquer de ses 2 références principales pourtant elle y parvient très naturellement, à la fois consciente de venir après mais ne s’excusant jamais d’investir le même terrain de la chronique sentimentalo-tranche de vie de trentenaires adulescents.
New Girl trouve ainsi petit à petit, en douceur, une petite musique bien à elle, faite de finesse d’observation à la Apatow, d’humour générationnel donc et de premier degré un peu couillon mais touchant parce que sincère. Et d’assez nombreux décors « naturels », c’est quand même aussi sa particularité, notable pour une sitcom grand public (pas cette atmosphère à la fois cosy et oppressante de décors de studio, pas de rires en boîte non plus).

Sa plus grande réussite réside néanmoins dans l’écriture et la caractérisation de son personnage masculin principal. Un exercice périlleux: le gars doit être suffisamment moyen pour s’adapter à toutes les situations et laisser graviter autour de lui des personnages plus typés mais il doit avoir suffisamment de personnalité pour ne pas risquer de devenir terne (coucou Ted Mosby).
Ici, le personnage de Nick est parfait: trentenaire adulescent classique, un peu geek, un peu loser mais bien sûr terriblement généreux, drôle et touchant, il se démarque de ses différents modèles par une patine working-class des plus subtiles (serveur dans un pub un peu moyenasse, il frise d’ailleurs l’alcoolisme. Et là je me viens de me rendre compte que j’ai fait l’amalgame prolétaire=alcoolique. Bon.). Si New Girl est une réussite, c’est aussi en grande partie grâce à ce personnage.

Elle intègre en tout cas le cercle des séries en activité que je vais désormais suivre, au même titre que Mad Men, Breaking Bad, The League ou Community.
C’est pas un must, c’est mainstream certes mais dans le bon sens du terme, ça se regarde tout seul et ça se révèle assez vite addictif car ça ménage toujours hyper bien ses effets. Il faut en effet noter que le show gère super bien LE moment que tout le monde attend depuis le tout premier épisode, ce qui n’est pas donné à toutes les séries. Ca tease comme il faut la plupart du temps (c’est la base) mais ça avance aussi quand il le faut, c’est vraiment très bien fichu.

Et puis merde quoi comme si j’avais besoin de me justifier. Non parce que là quand même… A un moment, il faut dire les choses : c’est une grosse boucherie. Un carnage. Omagad. Elle joue bien en plus. Si si, j’te jure ! Autant jusque-là… J’adore Phénomènes par exemple mais bon, je dois bien avouer que malgré toute mon indulgence, c’est pas tout à fait ça… Dans ce registre comique de ce que les ricains désignent comme « manic pixie dream girl » soit une fille un peu fantasque et extravertie, elle est très à l’aise en revanche.

Donc, de façon générale, en définitive et très globalement:

New Girl = pas une grande série

mais

New Girl = un délicieux et addictif petit bonbon

et

Zooey et moi = AESD

A+ les chatons

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#8 The Beatles – Revolver

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Même en postant une entrée par jour, ce que je ne fais et ne ferai pas, j’en aurais pour plus de 3 mois avant d’arriver au numéro 100… Donc quand c’est superflu, j’en rajoute pas. Là c’est comme pour Rubber Soul ou Pet Sounds, c’est une évidence.

Non parce que je te vois venir : « ouais ça y est, il a lâché l’affaire, ça va finir par du simple postage de pochette cette histoire, de toutes façons j’y ai jamais cru, bla bla bla il nous a mentis bla bla bla il a pas les épaules bla bla bla si ça se trouve c’est même pas vrai qu’il a le 06 de Zooey Deschanel » etc etc j’en passe et des meilleures.

Mais tu verras mon pote. Oooooh oui, tu verras.

Juste, quand c’est superflu, j’en rajoute pas.

Bienvenue

Tu sais que Big Star tire son nom d’une chaîne de supermarchés de Memphis. Et tu as beau l’avoir entendue 600 fois, l’intro de Feel te colle toujours des frissons quand elle retentit.

Tu penses que Village Green Preservation Society des Kinks ou Ogdens’ Nut Gone Flake des Small Faces mettent la pâtée à Sergeant Pepper’s Lonely Heart’s Club Band des Beatles.

LA grande question pour toi c’est pas « Stones ou Beatles ? » mais « Beatles ou Beach Boys ? ». Voire même « Beach Boys ou sunshine pop ? »

Ton âge d’or : la Californie fin 60’s-début 70’s. La bande son : You Know I’ve Found a Way de Sagittarius ou Everybody Knows This Is Nowhere de Neil Young.

Le rock français ? Non : la POP française : Phoenix, Air, Burgalat, Tellier, Rob, Katerine.

Tu milites pour que Fous d’Irène, 40 ans toujours puceau et Supergrave figurent au programme des études de cinéma.

Tu connais ces noms-là : Laure Guibert, Aurélien Wiik, Monia, Martine Sarcey.

Les invités de ton dîner idéal : Will Ferrell, Wes Anderson, Jerry Seinfeld, Sébastien Tellier, Zooey Deschanel et non Gandhi, Jésus Christ, Karl Marx, Marie Curie.

Tu continues à aller voir des films mais à quelques exceptions près, ce qui t’as le plus enthousiasmé ces dernières années, tu l’as vu sur l’écran de ton PC : Mad Men, Breaking Bad, Eastbound & Down.

Tu condamnerais volontiers à la peine de mort les gens qui disent Real DE Madrid et non Real Madrid. Par ailleurs, tu as envoyé un courrier au Vatican pour que Casillas soit canonisé et OFFICIELLEMENT renommé San Iker.

Si tu te retrouves dans au moins une des affirmations ci-dessus, tu es ici chez toi. Si tu as tout coché, tu es mon clone et c’est un tout petit peu flippant.

Si en revanche tu n’as rien compris à tout ce qui précède : pas de problème, je recherche un maximum de visiteurs.

Quoiqu’il en soit, et qui que tu sois, bienvenue, je t’envoie

Personne n’est parfait.