Eh ben ouais, ça m’a pris comme ça ce matin pendant que je faisais semblant d’écouter, hochements de tête concernés à l’appui, mon voisin de bureau m’exposer en détail ses plans pour les vacances d’été.
Mes 100 albums préférés. PREFERES j’ai dit. Pas les meilleurs, pas des indiscutables absolus de l’Histoire du rock. Ou pas que en tout cas.
Pas la peine donc de hurler d’effroi, de m’insulter ou de saisir le tribunal international de La Haye à la lecture de certaines entrées : tu y trouveras, c’est certain, des disques totalement anecdotiques voire que tu jugeras mauvais. Voire que moi-même je juge mauvais, c’est dire. Mais je les aime tous d’amour parce qu’ils ont compté à un moment important, parce que j’y suis attaché et/ou parce qu’ils ont eu une résonance et/ou un pouvoir d’attraction très important à un moment ou un autre de ma vie. Et qu’ils l’ont toujours. Et puis de toutes façons, t’auras beau râler tout ce que tu peux, sur Grande remise comme dirait Nikos, c’est moi le taulier.
Et je commence justement par:
Voilà très précisément un disque anecdotique.
Il est pourtant à mon sens le disque pop parfait (entre Teenage Fanclub et Velvet Crush pour le situer dans son époque).
Tu trouveras en effet derrière cette immonde pochette digne du plus pompier des groupes de metal : refrains canoniques et ensoleillés, choeurs gouleyants, riffs tranchants, solos (j’aime pas « soli ») mélodiques et limpides, soit la power pop dans toute sa splendide innocence. Y a même le petit passage beachboysien de bon aloi et le mid-tempo countrysant avec pedal-steel réglementaire. Un genre de best of du genre qui n’aura malheureusement pas de suite (pas de suite digne d’intérêt s’entend). Pas grave, le mal est fait en ce qui me concerne : j’écoute toujours très régulièrement ce disque avec autant de plaisir que lors de sa découverte.