#26 The Diggers – Mount Everest

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Je mettrais cet album sur le même plan que la 1ère entrée de mon top 100 : un disque foncièrement anecdotique mais parfait dans son genre. Par ailleurs, les 2 sont des albums de pure pop et ils sont l’œuvre d’Écossais.

L’album des Diggers lorgne nettement moins du côté de la power pop et nettement plus du côté des glorieuses mid-60s. Ca zieute au Sud vers les The Beatles et à l’Ouest vers les The Beach Boys. C’est produit par un High Llama (Charlie Francis pour les esthètes). C’est l’unique album sorti par le groupe en pleine effervescence Britpop et il a fait un bide. Voilà pour les faits.

Après… Comme pour 18 Wheeler, on est clairement dans la subjectivité pure et dure. Mais je n’en démords pas :  ça fait 15 ans que j’écoute ce disque avec la même envie et le même plaisir. Ca là par exemple : « baby it’s ok, baby it’s alright », faut être sacrément costaud pour ce lancer là-dedans, sous cette forme là, passé 1968. Les « oh oh oh yeah yeah » de l’outro me collent toujours le même sourire après toutes ces écoutes.

Mount Everest est tout à tour euphorisant et mélancolique (il a l’élégance de finir sur une note euphorisante et des « papapa » que tu vas vite reprendre en choeur), il est bien troussé, bien interprété, bien produit, c’est la Pop avec un grand P et c’est donc parmi ce que la vie peut t’offrir de meilleur.

#7 The Beatles – Rubber Soul

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Il y a sur ce disque celle qui a été ma première chanson préférée des Beatles (Nowhere Man), celle qui l’est devenue par la suite (You Won’t See Me) et enfin celle qui l’est toujours à l’heure actuelle (In My Life).

« Quelle fut la cause, et quel l’effet ? La musique, ou le malheur ? Est-ce que je me suis mis à écouter de la musique parce que j’étais malheureux ? Ou étais-je malheureux parce que j’écoutais de la musique ? […] Les gens s’inquiètent de voir les gosses jouer avec des pistolets, les ados regarder des films violents ; on a peur qu’une espèce de culture du sang ne les domine. Personne ne s’inquiète  d’entendre les gosses écouter des milliers – vraiment des milliers – de chansons qui parlent de cœurs brisés, de trahison, de douleur, de malheur et de perte. Les gens les plus malheureux que je connaisse, sentimentalement, sont ceux qui aiment la pop music par-dessus tout ; je ne sais pas si la pop music est la cause de leur malheur, mais je sais qu’ils ont passé plus de temps à écouter des chansons tristes qu’à vivre une vie triste. A vous de conclure. » (Nick Hornby, Haute-Fidelité)