La session de rattrapage 6

Je continue mon petit récap de quelques « vieux » films (ie non 2015) vus ou revus ces derniers mois.

Papa Was Not a Rolling Stone

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Bon ben c’est pas fameux… Une chronique de la vie en cité dans les années 80, mélange improbable de Tout ce qui brille (duo de filles et désirs d’évasion), Stars 80 (nostalgie des tubes français des années 80, notamment Goldman) et humour early-Jamel Debbouze (j’en peux plus de ce comique langagier nom de Dieu). Starring Aure Atika, Marc Lavoine et Sylvie Testud. Cameo de Monsieur Kamel Ouali. Faut-il que je développe davantage ? J’ai fait la vaisselle pendant la dernière demie-heure.

Mes meilleurs copains

Photo chopée sur le site de la revue Challenges, c'est génial.
Photo chopée sur le site de la revue Challenges, c’est génial.

Revu ce désormais classique de la comédie française. « Désormais » car il me semble que le film n’avait pas très bien marché à sa sortie et qu’il a conquis son public sur le tard, à la faveur des diffusions télé. Il s’agit de la dernière vraie réussite du duo PoiréClavier : après ça ils feront L’Opération Corned-Beef et les Visiteurs et ça sera plus jamais pareil.
Mes meilleurs copains fait figure de solde de tout compte : il se base notoirement sur les souvenirs et la propre expérience de Jean-Marie Poiré en tant que musicien au début des années 70. Nostalgique et vachard à la fois, lucide donc et en tout cas jamais passéiste, il constitue à ce titre un exemple assez unique en France, ce pays où plus qu’ailleurs semble-t-il, « c’était mieux avant ».
Il constitue aussi, pour la troupe du Splendid, une tentative de renouvellement dont on peut regretter qu’elle n’ait pas été prolongée : exit Lhermitte et (quasiment) Marie-Anne Chazel, place à des nouveaux (Gérard Lanvin, Philippe Khorsand, Jean-Pierre Bacri).
C’est enfin une des comédies françaises que je connais le mieux, avec des répliques qui peuvent sortir n’importe quand, n’importe comment : « Libérez Billy the Kid », « Quoi, tu dînes pas avec Nanette?? Putain, ça craint! », « J’vais m’faire un grand jus avec ces super fruits », « Mais pas du tout enfin, le type est roux! ». Inépuisable.

Wet Hot American Summer

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J’ai voulu voir le film original avant d’enchaîner avec la série Netflix sortie cet été (dont je parlerai sans doute pas donc juste dire qu’elle est super).
Complètement inconnu en France, il a acquis aux Etats-Unis et au fil des années une telle aura que certains le considèrent comme précurseur des comédies sorties ces 10 dernières années. Il a en tout cas mis le pied à l’étrier ou sous les feux des projecteurs un grand nombre d’actrices et acteurs devenus célèbres ces dernières années : Christopher Meloni, Paul Rudd, Amy Poehler, Bradley Cooper, Elizabeth Banks pour n’en citer que quelques uns. David Wain, son réalisateur, a quant à lui signé les très plaisants Les grands frères et Peace, Love et plus si affinités.
On voit bien ce qui a tant pu séduire le public américain et certains critiques : totalement en roue libre (à la fois délibérément et faute d’un budget décent), Wet Hot American Summer fait le lien entre l’humour absurde des comédies ZAZ (les Y a-t-il..?) et l’école Apatow qui allait s’affirmer au milieu de la décennie (trash + grande humanité, pour faire court). Un registre humoristique à la fois absurde, burlesque, complètement navrant et très fin à la fois, (très fin parce que complètement navrant), d’une grande tendresse pour tous ses personnages. Très plaisant donc même s’il serait très exagéré de classer le film dans les indispensables du genre.

22 Jump Street

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J’ai déjà eu envie de revoir ce fleuron de ce que j’ai envie de considérer comme de la post-neo-comédie (ça devient compliqué là) tellement ça va vite, loin et fort. Vraiment génial.

Le Loup de Wall Street

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Je vais pas m’appesantir, tout a été dit. Grand film, grand Scorsese, qui prend tout le monde à contre-pied en ne complétant pas le dyptique Les Affranchis / Casino par un 3ème film sur la mafia à proprement parler mais de manière détournée, en désignant sans ambiguïté les vrais gangsters et salopards de l’Amérique et du monde moderne. A la fois extrêmement drôle et effrayant (ce dernier plan, écho à celui de l’arrivée des clients à la fin de Casino), il est évidemment et malheureusement plus que jamais d’actualité. A montrer dans toutes les écoles de commerce à tous les petits cons apprentis gros enculays.