Sélectionneurs

Bon ben voilà, c’est déjà la fin.

On va pas se mentir : c’était décevant, surtout après une coupe du monde 2014 spectaculaire. Un haut du tableau vraiment haut (Allemagne, Italie, Espagne, France), un bas du tableau vraiment bas (Hongrie, Pays de Galles, Portugal, Belgique), avec les différences de niveau technique, tactique et d’intensité qui vont avec. On l’a dit et répété, avant et pendant la compétition : passer de 16 à 24 équipes, c’était pas une bonne idée sur un plan purement footballistique… Bien sûr, c’est super pour le Pays de Galles, pour l’Irlande, l’Islande, pour leurs supporters qui se sont souvent déplacé en masse et ont mis de superbes ambiances dans les stades et dans les villes, j’dis pas, c’est bien pour eux mais bon…

Et puis faut pas rêver : les « grands » joueurs sont arrivés rincés. Je me souviens d’un temps ou la période de préparation durait 1 mois. On le sait, le football de clubs a tué le football de sélections depuis longtemps mais malgré ça, on continue d’avoir avec ces dernières le même niveau d’exigence. Or cette année, la finale de la Ligue des Champions avait lieu 10 jours avant le début de la compétition…

Avant la grande finale, coup de projecteur comme on dit chez les professionnels de la profession, sur quelques-uns des entrainôrs les plus marquants de la compétition (pour Grande remise). En commençant par les 2 principaux concernés :

Fernando Santos

Si on considère que le Portugal est ce pays essentiellement peuplé de petits hommes poilus au regard triste, Fernando Santos est l’homme de la situation : cet homme transpire le travail, l’humilité, le profil bas, les économies pour la villa de fin de vie à Paredes de Coura. Touchant.

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Pourtougaoul 

Didier Deschamps

Stress? Excès d’Haribos? D’acide? Il faudrait quand même un jour résoudre le mystère de ces dents de plus en plus rachitiques chaque année…

Hardcore
Hardcore

Joachim Löw

Evidemment LA star des bancs de touche de cet Euro avec Antonio Conte. Je ne reviendrai pas sur ses perversions olfactives, on en a désormais soupé. Je noterai simplement qu’après la chemise blanche et le pull col en V bleu clair, c’est le pull col en V noir qui a eu sa préférence cette année.

J'insiste pas mais cette séquence quand même
J’insiste pas mais cette séquence quand même…

Antonio Conte

La Squadra Azzura 2016 s’est révélée italienne jusqu’à la caricature : son sélectionneur incarnait son leader à la perfection. Gesticulant et vociférant de la 1ère à la dernière seconde, il est donc l’autre sélectionneur star de cet Euro et il a fait le bonheur de tous ceux qui sont enclins à penser que ah-la-la-ces-italiens-faut-toujours-qu-ils-en-fassent-des-tonnes. En même temps, 32ème minute du premier match : le mec se fait quasiment péter le nez sur la célébration du premier but de ses protégés. Et dire que certains doutaient de son implication quand ils ont appris qu’il rejoindrait Chelsea dès la fin de l’Euro. Costard impeccable pour lui, ça va sans dire.

Les yeux-revolvers-qui-disent-vaffanculo
Les yeux-revolvers-qui-disent-vaffanculo

Vicente Del Bosque

Toujours plus effacé et placide, sa proverbiale sérénité a fini par davantage ressembler à de la résignation qu’à de la force tranquille. Il a annoncé qu’il quittait son poste de sélectionneur. C’est sans doute la meilleure décision pour lui et pour la Roja mais il faut désormais se souvenir que Vincent Du Bois, c’est 1 Ligue des Champions, 1 Coupe du Monde, 1 Euro : respect éternel, joder.

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Adios mister

Roy Hodgson

Idem: le regard perdu du lapin pris dans la lumière des phares, quasiment choqué, il a personnifié à merveille une sélection anglaise pleine de certitudes mais en réalité totalement et irrémédiablement larguée. Fin de parcours également pour cet autre grand monsieur du football mondial.

Respect là aussi
Respect là aussi

Marc Wilmots

Marrant comme chaque sélectionneur reflète parfaitement son équipe au bout du compte. Boudiné dans sa chemise blanche cintrée, Marc Wilmots est le prototype de l’ancien joueur qui s’est bien bien relâché mais ne veut pas se l’avouer. Et de la même manière, il continue à claironner qu’il n’est pour rien dans la faillite de sa sélection de prétendus cadors (voir également à ce sujet l’hallucinante interview post-élimination de Meunier, qui compare la sélection belge aux Galactiques du Real).

Trop de fricadelle
Excès de fricadelle

Adam Nawalka

Avec son visage fermé, voire polonais, ses lunettes moyennement fun et ses vêtements bien repassés, il m’a constamment fait penser à un prof de physique ou d’économie. Vraiment, j’arrivais pas à me défaire de l’image de ce type, droit dans ses bottes pendant le conseil de classe, alors que le proviseur essaie de lui faire monter la note du petit Bryan Rodriguez.

"Kevin, au tableau"
« Bryan, au tableau »