Effets secondaires – critique

tout est sur l'affiche en fait
tout est dans l’affiche en fait

Il y a une vingtaine d’année, le samedi, les 2èmes parties de soirée de TF1 étaient dévolues au désormais mythiques (?) téléfilms de la série Hollywood Night : des pseudo-polars pseudo-érotiques et pas pseudo-nanardesques du tout puisque c’était des vrais gros navets irregardables à jeun.

Leur version prude était quant à elle diffusée le jeudi soir, en 2ème ou 3ème partie de soirée : des thrillers ou polars pseudo-hitchcockiens, avec maris adultères, femmes manipulatrices (ou l’inverse), baby-sitters instables et meurtrières etc. Avec au générique de préférence d’anciennes gloires des meilleures séries de l’époque (entrez ici Shannen Doherty, Rob Estes et Lorenzo Lamas). Petite parenthèse pour finir cette longue introduction mais tu vas voir je sais très bien où je vais en te remémorant tout ça : au même moment, M6 était nettement plus pointu avec ses Jeudis de l’angoisse qui diffusaient régulièrement des De Palma, Argento ou Cronenberg (pas mal de bouses aussi, c’est vrai). Suivi de Rock Express ou Metal Express avec Laurence Romance. Puis les clips. Ah, veiller jusqu’à 4h du mat pour avoir l’extrême privilège de s’enquiller un clip de Blur, de Pulp, de Lush et de Beck… Là oui, je m’’égare.

Eh bien Effets secondaires c’est un peu l’ancien téléfilm ricain du jeudi soir sur TF1 mais version gros budget hollywoodien, c’est à dire avec acteurs prestigieux/glamours, réalisation classieuse, sous-texte pseudo-engagé : ici une grOOOOsse machination machiavélique à base de biatchs sans scrupules, une grOOOOsse histoire d’injustice avec innocent accusé à tort comme les ricains les aiment, un mic-mac industrialo-financier très 2013.

Je caricature. Un peu… Si peu… Ca aurait pu être un thriller prenant et édifiant mais le scénario ne sait pas s’arrêter : un vrai mille-feuille au final qui devient un peu trop rocambolesque pour rester convaincant jusqu’au bout. C’est dommage. Mais on passe quand même un bon moment car le côté Bosch de Soderbergh (« du travail de pro ») n’est plus à démontrer. A part ça, Jude Law est très bien mais perd de plus en plus ses cheveux, Rooney Mara a des jambes immondes et Catherine Zeta-Jones est officiellement devenue une MILF.

Voilà, j’ai fait le tour je crois.