Imogène – Girl Most Likely – critique

Déjouant toutes les attentes placées en elle, la géniale Kristen Wiig revient donc après le carton critique et public du non moins génial Mes meilleures amies avec ce petit film simple, modeste et un peu anecdotique. Un genre de comédie indé (sans le côté caricatural), bien loin des grosses productions à la tête desquelles beaucoup la voyaient déjà: elle a refusé Mes meilleures amies 2, j’espère qu’elle tiendra bon.

On pourrait même paresseusement et grossièrement dire qu’Imogène est un genre de remake de Mes Meilleures amies: une trentenaire à qui tout semblait réussir se voit contrainte de retourner vivre chez sa mère, soit selon les standards US, de toucher le fond, avant bien évidemment de se reconstruire et d’enfin trouver une forme d’accomplissement et d’épanouissement personnel.

Le ton est encore plus mélancolique, la galerie de personnages moins typée tout en étant sans doute plus grossière, les gags moins marqués (et moins nombreux): les différences abondent, pas forcément à l’avantage d’Imogène. Je passe évidemment pas mal de détails qui ont leur importance mais dans le fond, oui, il s’agit peu ou prou du même film. Avec les mêmes effets: c’est drôle, c’est tendre, c’est sans doute prévisible, certes mais comme je dis toujours, « sans surprise » signifie également « sans mauvaise surprise ». C’est le prototype du joli film: ça pourrait être péjoratif mais ici je suis sincère. Et puis Kristen, évidemment ❤

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C’est curieux: j’ai passé un moment très agréable et je pense qu’il s’agit foncièrement d’un bon film mais je n’ai vraiment pas grand chose à en dire. Et je n’aime pas vraiment le peu que j’en dis en plus… Mais c’est vachement bien hein! S’il passe encore dans un ciné près de chez toi, va le voir, ça te remontera le moral (je sais que t’es un peu down en cette période de rentrée. T’as pensé à faire une cure de magnésium?)

C’est souvent le cas: je suis plus prolixe pour parler des choses que je n’ai pas aimées. Surtout les films, c’est moins le cas pour les disques.  Peut-être parce que j’ai moins d' »outils » de lecture cinématographiques (encore que), ou plus certainement parce que le cinéma m’intéresse moins qu’il y a quelques années. Peut-être aussi parce que j’ai toujours pensé qu’il était aussi important de bien savoir ce qui nous déplaît que ce qui nous attire, de se construire contre et pas seulement pour.
Peut-être surtout parce que c’est plus drôle et que Grande remise c’est le blog qui aime l’humour et la rigolade.