Sous ce pseudonyme emprunté à un personnage de Peanuts se cache Kevin Dotson, un multi-instrumentiste californien de 43 ans. « Californien » est ici le mot-clé tant sa musique, une pop hypra-mélodique et gorgée d’harmonies vocales, évoque à chaque seconde la terre de Brian Wilson, Jellyfish (le groupe et le son dont il se rapproche sans doute le plus) et autres acrobates de la mélodie ensoleillée. Par conséquent, le genre de type qui fait venir 3 pelés dans des bars miteux en Europe mais remplit des salles respectables au Japon. Je crois d’ailleurs qu’il n’a pu enregistrer son dernier album, l’excellent Something Good, que via une opération de crowdfunding. C’est dire si tout le monde s’en cogne.
C’est vraiment dommage car si Linus of Hollywood n’invente absolument rien, Kevin Dotson agrippe le genre avec un tel amour, un tel enthousiasme, une telle croyance en ce qu’il fait (et un tel talent évidemment, sinon…) que ça relève de l’évidence pure et simple. Et puis c’est peut-être con mais sa musique est fondamentalement premier degré, positive, euphorisante. Ca fait du bien parfois… Pour moi ça a vraiment relevé de l’évidence: j’ai écouté cet album une fois, je l’ai eu dans la tête pour de bon.
Il en va de même pour les suivants (peut-être un poil plus musclés) : j’ai choisi celui-ci simplement parce qu’il s’agit du premier et que je lui dois ma découverte de cet artiste aussi doué qu’attachant. Et parce qu’il comporte une super reprise de ce super morceau de Margo Guryan.