Very Bad Trip 3 – critique

Ca va être vite vu : c’est vraiment pas terrible. Et je suis indulgent.

J’y croyais pourtant… Faut dire que la promo avait mis le paquet pour faire miroiter un film aussi fou et drôle que le premier opus. Avec un argument massue : le retour à Vegas ! Very Bad Trip, c’est Vegas, point barre à la ligne.

Ici, rien ou presque ne fonctionne. Le retour à Vegas donc, est accessoire et très bref. Le titre lui-même ne veut plus rien dire puisque dans une tentative foncièrement louable de renouvellement, on a ici à faire à un vague road-movie teinté de polar, pas à un « le jour d’après ». Après tout, pourquoi pas.

L’idée du film part également d’une bonne intention : donner davantage de place et d’importance aux personnages les plus intéressants, ceux interprétés par les géniaux Zach Galifianakis et Ken Jeong. Sauf que la valeur de ces personnages allait de pair avec leur intermittence et leur fulgurance : s’ils sont les héros, leur intérêt disparaît pour ainsi dire de fait. Alors ils sont quand même drôles évidemment mais leur folie (pour Jeong) et leur étrangeté (pour Galifianakis) vire au systématisme. Et ça finit par lasser, forcément.

Effectivement, on frise la catastrophe.
Effectivement, on frise la catastrophe.

Autre point noir : aucune dynamique au sein du trio contrairement aux 2 premiers volets. Là encore, Galifinakis prend trop de place, Bradley Cooper et Ed Helms ne servent plus à rien.
Bien sûr j’ai ri à plusieurs reprises et de bon cœur. Mais pas forcément pour les gags eux-mêmes, davantage dans les interstices, sur des détails. Toujours, quasiment, grâce à Galifianakis.

Le film s’achève sur un post-générique pitoyable, sorte de concession vulgaire et totalement foirée aux supposés fans et au supposé esprit de la franchise. Triste.