Des films que je voulais voir depuis longtemps ou qui m’ont fait de l’oeil au video-club pendant que je cherchais des films que je voulais voir depuis longtemps.
Oui, je sais ce que tu penses: je loue des DVDs. C’est comme ça. Je suis trop flemmard pour paramétrer mes appareils afin de regarder sur ma TV ce que j’ai téléch acheté en ligne et les DVDs que j’achète… bah certains sont dans leur emballage depuis plus de 2 ans. C’est idiot mais c’est comme ça j’te dis.
Voici donc ce que j’ai regardé dernièrement :
Une soirée d’enfer – Take Me Home Tonight
Genre de mix entre Une nuit au Roxbury (pour la bo et l’ambiance nostalgiques), Supergrave (pour la romance, le duo grande gueule/geek, gros/maigre) et les comédies de John Hughes. Mais ça ne fonctionne pas vraiment. On dit parfois à propos d’un joueur décevant au cours d’un match qu’il a « joué avec le frein à main » pour signifier qu’il était comme bridé, qu’il n’a pas réussi à se lâcher. C’est très exactement le sentiment que ce film m’a laissé : la fête n’est pas assez folle, la romance n’est pas assez émouvante, les gags ne sont pas assez drôles etc. Ca se regarde gentiment ceci dit (parce que je suis trop bon public pour ce genre de films) mais c’est très mineur et dispensable.
21 Jump Street
Alors là oui ! C’est d’autant plus chouette que si le film se place évidemment d’emblée dans la lignée de la meilleure néo-comédie US, il arrive également à trouver sa petite musique à lui, avec un recul et un second degré permanents dont on avait un peu perdu l’habitude. On est presque dans de la post-néo-comédie. La présence au générique de Dave, le jeune frère de James Franco, est à ce titre révélatrice et symbolique. Jonah Hill est vraiment génial. On le savait mais putain, quel talent…
The Descendants
Contre toute attente, j’ai beaucoup aimé, pour ne pas dire plus.
« Contre tout attente » parce que je n’apprécie pas beaucoup Alexander Payne, même si je lui reconnais un certain talent d’observateur de la classe moyenne quadra/quinqua. Mais pour moi il est une sorte de Coen bros sans le goût pour l’absurde ni le vertige métaphysique. Comprendre, au final, un type condescendant et assez désagréable qui se croit plus malin que tout et tout le monde, plus particulièrement ses personnages.
Ca démarre d’ailleurs comme je le craignais : il cadre ou coupe toujours ses plans de manière à ce que les protagonistes soient ridicules ou pathétiques. Et puis une scène en particulier (le dialogue en pleine nuit entre Clooney et le copain de sa fille) change la donne et fait basculer le film du côté du premier degré pur et de l’émotion. Il est ensuite étonnant de constater que Payne ne faiblit pas et que, sans jamais verser dans le sentimentalisme, il ose l’émotion. Mais non, il ne faiblit pas, jamais et tient son sujet jusqu’au bout. Ce personnage veuf cocufié n’est ainsi plus ridicule ou pathétique mais touchant.
Au final c’est, je pense, son meilleur film. Il m’a en tout cas beaucoup ému. Il m’a également rappelé que je souhaitais depuis longtemps m’initier à la musique traditionnelle hawaïenne : je m’y suis mis via la très belle bande originale et j’ai découvert des choses magnifiques dont je parlerai sans doute dans un autre billet.
The Big Year
Très joli film ayant pour héros 3 ornithologues lancés dans une big year, soit une année civile durant laquelle ils vont chacun tâcher de comptabiliser le plus d’espèces d’oiseaux différentes en parcourant les États-Unis en long, en large et en travers.
C’est très fin, très subtil, très élégant. Encore meilleur que le précédent film du réal, le très sous-estimé Marley et moi, qui sous une apparence de comédie bêbête (arf), disait déjà des choses très justes sur le couple, la famille, les frustrations qu’ils génèrent potentiellement, l’accomplissement personnel. Excellent film, vraiment.